Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

SECESSIO PLEBIS

SECESSIO PLEBIS. On appelle ainsi dans la lutte des patriciens et des plébéiens les retraites en masse que faisait la plèbe en dehors de Rome pour obtenir des concessions politiques. La tradition en mentionne trois, dont deux n'appartiennent vraisemblablement qu'à la légende. Dans la première, provoquée par les dettes, en 494 av. J.-C., après la tentative infructueuse de conciliation du dictateur Valerius, la plèbe se retira, selon des textes, près de Crustumina, sur une colline appelée depuis mous sacer', selon d'autres sur le mont Aventin', et obtint la création du tribunat de la plèbe [TRIBUNUS PLEBIS]. La deuxième retraite, provoquée par les abus de pouvoir des seconds décemvirs, et dirigée par Virginius et Icilius, eut lieu d'abord sur l'Aventin, puis sur le mont Sacré et aboutit aux lois Valeria-Horatia de 443 [PATRICII, p. 348] 3. La troisième retraite, probablement la seule historique, placée entre 289 et 286, sur le Janicule, aboutit à la loi Hortensia qui établit la validité complète des plébiscites'. PATIICU, p. 348 ; CoMJTIA]. Cil. L cRlo diX. SECRETARIUM ou SECRETUM, SECRETARIUS. On appelait secretarium ou secretum (Qixpa'rov) sous le Bas-Empire, la partie retirée du tribunal où le magistrat siégeait, séparé du public par des barrières [CANCELLII ou des rideaux [vELUM]. [Pour le secretarium senatus, voy. FORUM, p. 1293. Pour celui de la préfecture urbaine, A la même époque, secretarius devint le nom des huissiers et greffiers qui faisaient le service du secretarium'. SEC 1165 SE(: Ces fonctionnaires ne se confondent pas avec les serviteurs et employés dont les attributions répondaient à celles d'un secrétaire, tant dans la vie publique que dans la vie privée. Ceux-ci sont désignés par des noms très variés, auxquels nous renvoyons [ACTls (AB), ACTUARIUS, SCRIBA, STUDIIS (Al, etc. Voy al1SSl SERVI. Pour les grecs,