Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article SENTINA

nain e,clbaurire7, sentinare", était d'une grande impor SEP 1206 SEP Capoue, l'_llbana et la Sepfassia ; on ignore leur position topographique2. La première est celle de la MaisonBlanche, aedes elba 3, qui servait d'hôtel de ville à la municipalité: c'était le Forum de la cité. L'étymologie du mot Seplasia est incertaine; peut-être dérive-t-il des deux mots se-, qui indique une idée de séparation, et platea, place ; la seplasia serait la place réservée spécialement, au marché, le Alacelllum, par opposition au Forum. Elle nous est donnée dans les textes comme le lieu de vente des produits de la parfumerie et de la pharmacie campaniennes; là se trouvaient les boutiques nombreuses des ungaentarii 5. Les habitants de Capoue excellaient dans la fabrication des parfums et des onguents de toutes sortes' [UNGCENTUM], ils y employaient tes ruses qu'ils récoltaient en abondance dans les plaines environnantes' et les essences précieuses importées d'Orient'; plusieurs épitaphes d'unguentarii ont été recueillies dans les ruines de la ville°. Varron citait la place de Seplasia parmi les marchés les plus florissants et les plus riches du monde antique, à côté de file de Chrysè, du territoire de Cécube et du niaceltavl du Rome i°. A l'usage, le sens des deux mots anguentarii et seplasiarii, tout d'abord synonymes, s'est précisé et spécialisé. La ,S'eplasia de Capoue était la place des unguenlarü; plus tard, à atome et dans les provinces, on entend généralement par unguentarii les marchands de partums et par seplasiarii les marchands de remèdes. Le nom propre de seplasia n'a pas tardé à être employé comme nom commun : on appelle seplasia tout endroit où l'on vend des drogues1', puis la droguerie elle-même, en tant qu'industrie et commerce12, enfin les droguistes, l'ensemble des gens qui fabriquent et qui vendent des drogues 10. Quelquefois, cependant, le mot seplasia, dans l'une ou l'autre de ces acceptions dérivées, parait encore s'appliquer plutôt à des parfums '. Seplasium signifie remède" ou lieu de vente des remèdes'', et seplasiariuni droguerie t7. Le substantif seplasiarias ne se rencontre qu'une seule fois clans un texte littéraire, la Vie d'lléliogabale de l'Histoire Auguste le, et cinq fois dans des inscriptions funéraires de Cologne Na.rbonne2C, Arupium en Dalmatie G1, Grazzano dans le Montferrat", de Florence 23 ; cette dernière est l'épitaphe d'un esclave, qui était INSTr'roR d'un seplasiarius negotians. Le métier des seplasiarii, comme ceux des pliarntaeopolae, des PIGMENTAHII, des THURARU, etc., était lié à la pratique de l'art médical [MEDIGUS, p. 1680). 11 n'était guère considéré24. Cependant, au besoin, les seplasiarii de Rome savaient défendre leurs intérêts: un certain Demetrius, qui avait accaparé le commerce du caeruleuin loch, Campanien, Breslau, 1890, p. 347; H. Nissen, Ital. Landeskunde, II, Berlin, Pro Sest. 19; In Pison. 24: Aston. Ped. p. 10 (ad oral. De le.ge agr. loc. cit.) ; Il. Nissen, Op. cit. II, p. 702. 7 Allen. XV, p. 688 e. 8 Plaute Mid. 631. Ries. p. 103, 6. 11 Pompon. ap. l'est. p. 317; Glo_s. vat. 5. Gmmv. Partie. éd. ltiese, p. 221, 10 ; Marcell. De m'aie. 6G; Asson. IGpigramm. 123. 13 Petron. sat-ir. 76, 6. 16 l'est. p. 317. 17 Gloss, lat. gr. 18 Lampent. /Ieliogab. 30, 1, V, 7'154. 23 Ibid. XI, 1631. 24 Lamprid. 1. c. met le seplasieriss sur la môme ligne que le cupedioarias, le popinarius et le leno. 25 Plia. XXXIII, 164. et du .sil, fut accusé devant les consuls par tous les droguisles coalisés, a tota seplasia 25. L'expression trous seplasiae revient deux fois dans l'Histoire ,l'aturelle do Pline : les droguistes mêlent aux grains d'encens les petites houles blanches que forme la résine des pins en se solidifiant' ; l'ignorance des médecins, incapables de préparer eux-mêmes les remèdes qu'ils ordonnent et de surveiller les seplasiarii, permet à ceux-ci d'écouler facilement leurs marchandises frelatées 27. MAURICE BESNIER. On a vu à l'article Pv'ruiA qu'à l'origine l'agôn delph ique se composait d'un hymne musical, d'un nome citharédique, destiné à célébrer les exploits du dieu et que la fête avait lieu seulement tous les huit ans, pour commémorerl'exil de huit années que, d'après lalégende, Apollon s'était imposé pour se purifier du meurtre du serpent Python [APOLLO, p. 311]. Ce concours musical était accompagné d'une cérémonie particulière, d'une sorte de drame sacré, appelé Septerion, ou mieux Stepterion'. Plus tard, les Pythies étant devenues une fête pentaétérique, le concours musical revint tous les quatre ans, mais la représentation mimique du Septerion continua à se célébrer tous les huit ans seulement [PYTl11A, p. 785]. En quoi consistait cette cérémonie? Plutarque nous a conservé deux versions assez contradictoires sur ce sujet. Dans la première il représente le Septerion comme une représentation mimique du combat d'Apollon contre Python, puis de la fuite jusqu'à Tempé ; d'après les uns, c'est le dieu qui se serait exilé à Tempé pour s'y purifier du meurtre accompli; suivant les autres, il aurait poursuivi, sur la voie qui est aujourd'hui la voie sacrée, Python blessé et fuyant ; il l'aurait rejoint sur la route, au moment où il venait d'expirer et où le fils de Python, nommé Aix, procédait à l'ensevelissement de la dépouille du mort. Mais, dans un autre texte', à propos de la même fête, l'auteur grec décrit des rites d'un caractère étrange et énigmatique. Sur un emplacement déterminé du sanctuaire, sur une aire aplanie, on construisait un bâtiment de bois (xOej.ç), non pas en forme de caverne, mais ressemblant plutôt à une habi tation riche et princière (().(µ'rua Tucavvtx'riç [iaat.).tX"il oixeanoç). Par un chemin nommé Aonov(z,. la procession des fidèles conduisait, en silence (NsTZ cté ,ç), un jeune garçon, ayant encore ses parents vivants, tenant des torches enflammées. Arrivés devant la maison, les assistants y mettaient le feu, renversaient une table, puis se sauvaient précipitamment, sans se retourner, par les portes de l'enceinte sacrée. Cette cérémonie était suivie d'une autre, que Plutarque semble lier à la précédente, sans que nous en voyions bien la relation: c'était la Satpvraop(a, la théorie des enfants allant cueillir des