Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article SEXTANS

SEXTANS. Sixième de l'as ou d'une unité quel conque [As, PES, LIERA, sExTAlirus]. Dans les comptes il se marque par deux traits = . SEX 1286 SEX La monnaie de cuivre sextans, du poids de deux onces, porte au droit la tète de Mercure et au revers une proue de navire avec deux points, comme on le voit (tig. 6390)1 sur une pièce coulée du système de l'as libral. 11 est presque toujours frappé après la réduction de l'as triental jDENARies, p. 96_1 et disparut sous l'Empire. F. S. SERT. R1[JS ( .-ris;. Setier. lia plus commune des mesures employées par les Romains pour les liquides et les matières sèches: le vin 1, l'huile', l'eau', le millet', la graine de navet", les drogues -végétales ", etc. Elle était d'un si fréquent usage que, parfois, on en sous-entendait le nom : doliuut, quudraaienariaar' désigne un récipient de 40 setiers; (Millau quinquagenapium', un de 50 setiers. D'ordinaire, cependant, le mot sextarius est exprimé, soit en abrégé comme dans l'inscription de Die", où Lancelot interpréta le groupe XV. V. SE. par e 15 septiers de vin » L0, soit par le sigle 11) suivi d'un nombre 12. Le seller est une mesure effective": un rescrit de l'an 386 ordonne que des sextarii en bronze ou en pierre seront placés dans chaque ville et même dans chaque station ". pour l'impôt en nature du virai 1'/Cesilna. 10 Sextaritts Urbis, urbieus'3. Quand les Romains, abandonnant leur ancienne numération décimale 1A, ou lnieux quinaire adoptèrent la métrologie duodécimale grecque, ils prirent également le système des mesures tee capacité. De même que la drachme était divisée en quatre douzaines de ehalques, le pied cube fut divisé en quatre douzaines de sextarii; d'où l'habitude de représenter graphiquement le setier par le sigle ), indice du sicilicus16, c'est-il-dire de la fraction un quarante-huitième. Quant au nom même du sextur'iu.s, analogue an grec Ëc'rcÛ;'" il vient de ce que la mesure romaine était la sixième partie du conge Théoriquement, ou .comme mesure de volume, le setier romain vaut 538892 millimètres cubes2t, si l'on admet avec Bilait" que le pied romain doit de 0'",295743. Mais si en pratique, à Rome, on avait bien officiellement adopté le système grec des mesures de capacité, on continua toujours l'ancienne coutume de vendre au poids, pondo, les liquides, le vin 23, l'huile 29, et les mesures dites de capacité n'expriment que le volume spécial d'une marchandise vendue légalement au poids 23. Le setier de vin ne représente donc pas exactement 339 tnillilitres, mais désigne, en vertu de la loi Silia, 20 onces2" ou 543 grammes devin. Ici, la diffirence n'est quedequelques dixièmes de centilitres ; mais elle est plus sensible pour l'huile d'olive, corps de composition fixe et, invariable dont la densité est de 0,9.15, voire mème de 0,911 à 26°, température normale des pays oit mûrit l'olivier. Un setier d'huile, pesant 20 onces 27 ou 543 grammes, représente 597 millilitres au lieu de 539, soit un écart de cinq centilitres et demi. Quoi qu'il en soit, on divisait le setier en 12 parties égales ou cyathes'' [cYATHOS], d'après le système suivant qui s'est conservé dans la COMISSATIO 2° sextarius Italicus", SÉarzls b ïTvÀtxoq `1. La contribution du viné vicesinaa étant fixée en setiers4d, ainsi que le prix maximum de certaines denrées cette mesure fut adoptée dans tout l'Empire et le mot sextarius « fut admis dans toutes les langues" » . Les Grecs, après l'avoir transcrit sous la forme ciS'cris, la changèrent « par euphonie »'`3 en céarir; et y ajoutèrent l'épithète de iiallxds pour distinguer ce setier du ,sextarius urbicus, s€«tir s b pwµ«ïxdç "6, employé selon les coutumes romaines. Le sextarius Italicus est le même que le setier géométrique ou théorique des Romains et sa contenance est de 539 millilitres. Comme les Grecs avaient alors l'habitude des mesures de capacité pour les liquides, ils se servirent d'abord du mémo setier pour l'huile, le vin et les matières sèches. Une ancienne table de concordance, litres. On adopta pour le vin la moyenne légale de 20 onces au setier; mais, parfois, il y avait 21 onces' et Tnéme 21 onces '. 3° Setier grec ou attique, rS2TYp; G 'tAè,1txdç $. Alb. Dumont a trouvé un choenix athénien, poinçonné, portant la légende 1-.ta datov, qui a une capacité intérieure de 906 millilitres Le demi-choenix, ou setier, serait donc de 453 millilitres et aurait pu contenir 412 gr., 683 d'huile d'olive, soit 15 onces et 7 scrupules. Dans la table de Montfaucon on trouve un cotyle ou demi-setier de 8 onces, soit 16 onces pour le setier; la différence est trop minime pour qu'il n'y ait pas identité'. 4° Setier pontique, éerTr;ç 7t ox IIovTtxoiç 7. Les habi tants du versant nord de l'Anatolie employaient pour les mesures un système décimal ou quinaire que l'on connaîtrait mieux si Wagener avait pu jauger le sécoma qu'il découvrit à Ouchac s. Il semble, d'après Epiphane et ses abréviateurs, que le setier pontique valait le 5e d'un choenix et formait la dixième partie du modius, la vingtième, ou peut-être mieux la vingt-cinquième d'un xûapoç". Quoi qu'il en soit, nous savons, par les inscriptions du séconta d'Ouchac qu'on n'employait pas indifféremment le même setier pour l'huile, le vin et la farine l". Cet usage, importé très probablement par les Romains, se retrouve en Mésie, comme le prouvent les inscriptions métrologiques do la table (le Cossovo''. 5° Setier alexandrin, s€aTrlç h 'A'i, u', ;'nés f2, De même que les Athéniens avaient qualifié de setier celle de leurs anciennes mesures qui se rapprochait le plus du semarias ilalicus, les Alexandrins également, donnèrent le nom de ;énTriç à une mesure égyptienne que les indigènes continuèrent d'appeler /tin, `(v", lv(ov11. Comme ce setier alexandrin servit de base à tous les travaux pharmacodynamiques de la dernière école d'Alexandrie, on continua à l'employer dans la plupart des ouvrages de médecine; il est également connu par la patristique. Sa valeur est facile à calculer puisqu'exégètes et médecins s'accordent à dire qu'il contenait 2 livres d'huile ou 652 grammes qui, à la densité de 911, font 716 millilitres'j. Ce nombre coïncide avec les données d'un problème où l'on voit que dix setiers alexandrins équivalent 6° Sextarius castrensis, 'çéaTViç) KsnTFf,,a(0;. Mesure peu connue, citée seulement par saint Jérôme" et quelques métrologues orientaux. D'après un texte syriaque 20, il égalerait le setier alexandrin ; Ananias de Chirag prétend qu'il n'en vaut que les onze douzièmes21. 7° Setier de Nicomédie. Ananias de Chirag est le seul qui en parle22. C'est peut-être le nom que les Asiatiques donnèrent au setier légal des Romains à l'époque où Dioclétien et d'autres empereurs résidaient à Nicomédie. SORi.ix DoRICNY.