Entrées proches
SICLUS (Il(ijo;, r:7)a4), Ce terme, employé par les auteurs grecs et latins, n'est que la transcription du mot sémitique .cclzegel qui, dans la Bible et les textes cunéiformes, désigne l'unité pondérale : de là vient que le verbe pw signifie, à la fois, compter et peser. Dès la Genèse il est fait mention du sicle comme lingot étalon des paiements' ; les Juifs distinguent le sicle du saur/attire ou sacré, du sicle du commerce ou vulgaire. Ce
fut seulement sous les Perses Achéménides que le sicle devint une monnaie. En même temps qu'il créait la darique d'or, Darius fils d'Hystaspe (521485), inaugura une monnaie d'argent qui, bientôt très répandue chez les Grecs d'Asie
Mineure, fut appelée par eux, sicle médique (s(x),oç u.gatxd_ ou simplement sicle [DAHTGUS]. Ce sicle (fig. 6396), qui pèse $ gr. 60, est en réalité la drachme perse; il est, comme la darique, au type de l'archer perse portejaveline Dans le rapport 1 à 13 1/3, il fallait vingt sicles pour équivaloir à une darique d'or. Les auteurs grecs donnent au sicle médique une valeur de 8 oboles ou 7 1/2 oboles attiques'. Très répandu chez les Grecs d'Asie-Mineure, le sicle médique pénétra, comme la darique, jusqu'à Athènes' ; les villes grecques et phéniciennes qui étaient sous la domination des Perses Achéménides, ou en rapports commerciaux avec l'Orient, frappèrent, à des types variés, de nombreux st..atères d'argent de 11 gr, 20 qui étaient, au point de vue pondéral perse,
des doubles sicles. Mais chez les Juifs, la valeur du
sicle était tout autre. En effet, dans la
suite des monnaies jiii
ves de la dynastie asrnonéenne, le nom e sine est inscrit sur les pièces elles-mimes ; or, le sicle d'argent de Sinon Mat iehabée I43-135 av. J.-C.) et de ses successeurs qui porte la rnentionsl(egelGsrael,pèse 14gr. ?(fig.6397). On frappa, en métne temps, le demi-sicle avec la mention l.'luzhï ptasltegel a demi-sicle », qui pèse 7 gr. 12'.
On voit par ces mentions et ces poids que le nom de sicle fut, au ne siècle avant notre ère, en Orient, transféré au tétradrachme considéré comme étalon ou unité monétaire. Les Romains recueillirent cette tradition puisqu'ils estimaient le sicle hébraïque à 4 draclunes at1i
Desvcl:. s. e'. 4 Inscripl. d'Athreoes, C. f. G. Attiss t. IV, u. 632 b ;Momm,seuBlacas, ,IJonn. rom. t. I, p. 14. s Madden, Op. cit. p. tri et 67 ; S. Epiphase asmile le sicle juif du sanctuaire ü un didrachme Idaus H,dtsch, Melrol. script.
deux drachmes. 6 Ithet. prame. 15; Alben et Euslath. L. 1. 7 Glenn. Al.
15 livres et 9 scrupules) ; Corp. iriser. lat. IX, 2996 (sigilla dédiés aux leurs; iLid-III, 683, I (siyilla, statuettes de marbre, représentant Hercule, Mercure, Bac
ou peul comprendre dursce cas des ezblemata eu haut-relief cousine ou eu voit
unes ou 4 deniers". lie sicle d'argent frappé par les Juifs révoltés, contre les Romains sous Vespasien et Titus, puis sous Hadrien, pèse 14 gr. 25 comme l'ancien sicle asmonéen'. E. fiAIIE'LO
SICYO.\1A (Etxuoivta). Chaussures fabriquées en Grèce, à Sicyone, portées ou imitées ailleurs. Ilérondas les nomme, à Alexandrie, au me siècle' ; elles étaient estimées à Rome dès le dernier siècle de la République 3. Elles étaient faites surtout à l'usage des femmes'. Les hommes qui en portaient passaient pour efféminés'. Il y en avait à bas prix'; d'autres, très riches et ornées, qui étaient une parure'. Lucien parle d'embczdes [EMHAS1 de Sicyone, en feutre blanc, qu'il recommande au rhéteur qui veut se faire remarquer par son luxe. Elles restèrent réputées jusqu'à la lin de l'antiquité'. E. SACLIU.