SIPARIU\l Dans les théàtres romains, en arrière du rideau principal, aulaeum, qui s'abaissait au début de la représentation et ne se relevait qu'à la fin [MACHINA, p. 1469], il y avait tin petit rideau, sipariuln2, qui, manoeuvré de la même façon ou plutôt tiré simplement d'un côté à l'autre', se déployait à chaque entr'acte, laissant visible la partie extérieure du proscenium, tandis que l'aulaeum une fois relevé cachait la scène tout entière. Devant ce petit rideau l'on jouait les intermèdes [ÉMBOUA) et le divertissement final [ExouluM], bref, tout ce qui n'était pas la grande pièce, tragédie ou comédie, ou bien, à l'époque impériale, pantomime. Ces divertissements accessoires étaient surtout des mimes. D'où la désignation périphrastique milnicum velum' et l'emploi métaphorique de siparium pour signifier la scène sur laquelle on donnait ces spectacles et ces spectacles eux-mêmes'. L'usage de l'aulaeum ne remontait pas très haut, à plus forte raison celui du siparium. Les comédies de Plaute ne contiennent aucune allusion ni à l'un ni à l'autre. On croit, d'après un témoignage fort confus de Donat', que l'innovation de l'aulaeum fut postérieure à la mort d'Attale, roi de Pergame (6'1.1 = 133). En tout cas, aulaeum et siparium étaient déjà usuels au temps de Cicéron 3.
Quintilien' nous fait connaitre une autre sorte de siparium, un rideau qui, de son temps, servait, semblet-il, à garantir contre le soleil le tribunal du préteur, mais que certains avocats utilisaient aussi pour y étaler des tableaux propres à émouvoir les juges. PH. FABIA.