SKAPHEION
SlIAPHEION(Exaosïov, axa))(ç, axaatarrptov)'.-Pioche2. Instrument araloire employé également par les lutteurs3 pour ameublir le sol piétiné de l'arène (fig. 3678, 3680) 4 et pour enlever le sable neuf qu'on y transportait dans des paniers. Une coupe de Bruxelles représente un éphèbe piochant pour remplir une couffe (fig. 6483) 5. Ce travail était considéré comme un excellent exercice pour assouplir les reins et fortifier les muscles des bras5;
aussi représente-t-on souvent des lutteurs qui s'entraînent en maniant alternativement la pioche et les haltères'. On se servait encore de cet instrument pour indiquer la place d'où l'on devait lancer les javelots et le disque; on voit alors, près du discobole, une pioche piquée en terre par une des pointes de sorte que le manche forme une barre horizontale (fig. 3678, 4116, 4119, 4122) 8.
Selon les contrées et les époques, on employa divers instruments analogues au ska
Pioche, pheion. Sur un vase la pioche est remplacée
par un instrument à large fer placé près du discobole (fig. 6484) 9. Ce nom paraît plus spécial à la période gréco-romaine. Sous les Lagides, Théocrite parle de la axa7i7v-fi 1D et les scholiastes ajoutent qu'en Attique on employait 1'4.rt C'est peut-être le nom que l'on donnait à la pioche au ve siècle, mais le mot perdit cette signification car, à l'époque où fut rédigée une autre scholie, l'âN.-q désignait un axaa(ov Rn ct) u, c'est-àdire un instrument à fer large, une houe. En Grèce, plus qu'ailleurs, la nomenclature technologique varie d'un canton à l'autre 13 d'où ces quiproquos devenus proverbes:
X (1890), p. 61, 2 Poli., L. c., en parle encore au présent. Hesyeh. s, r. osasssScao«, = 1«8npi;o«„ outrager ; la dérivation des sens est obscure. Bim.ioveterum (1637), cap. 44, 7 hesaurus antiqu. de Gronovius, t. VIl (1733) ; Krause,
SKAPIIEION, 1 Diod. Sie. IV, 31; Lucian Philops. 91 ; Pollux, X, 129. 2 Hesycli. s. u. u.s,cd., ; Suidas, s. o. o. a; Phot. p. 516, éd. Porson ; Bekker, Anecd. p. 62. 3 Plut. Arta. 3 ; Schol. ad Theocr. IV, 10. Pour l'emploi de la pioche dans les gymnases, cf. Welcker, Zeilsch. /'àir ait. lfcmst (1818), p. 257;
Pottier, Gaz. areh. 1887, p. 113, fig. 5. 6 Schot. ad Tlmocr. IV, 10. 10. Jahn,
E. Pottier, Gaz, areh. 1887, p. 112, fig. 4; une coupe d'Orvieto, Arch. Zeit. 1884,
cf. une cylix de Capoue au Palais municip, des Beaux Arts, no 337 (ane. coll. DuVIII.
â~.aç 41 ' 0VV, oi è' ih7rtpvnG9TO axztpaç 1i ; ici, a le sens
de faucille et non de pioche. SOISLIN DORIENS'.