Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article ANSARIUM

ANSARIUM ou ANSARIA PECUNIA. Impôt indirect sur la vente des marchandises exposées sur les marchés publics '. Caligula le premier avait frappé d'un impôt les objets de consommation habituelle (edulia)2, impôt qu'il ne faut pas confondre avec la taxe sur le prix des enchères [CENTESIMA RERUM vENALIUM] de beaucoup antérieure ' et appliquée seulement en Italie. Ce macelli vectigal fut aboli, au moins en_ partie, à cause des clameurs du peuple, au temps de Pline, qui le qualifie de portorium'4 ; mais plus tard il reparut en Italie et même dans les provinces, et il existait encore du temps de Cassiodore [sILIQuAT1CUM] excepté sur le blé, le vin et l'huile '. On le nommait aussi vectigal ansarii promercalium ; à ce droit se rattache encore accessoirement le vectigal foricularii promercalium ou foricarium, qui consistait peut-être en un droit de place payé par les marchands, tandis que, suivant Marquardt l l'ansarium était payé au fisc; par l'acheteur, en déduction de son prix d'achat Cependant on n'a sur ce point que des renseignements très-incomplets, car le texte du code Hermogénien cité en note, semble parler d'un droit payé par l'acheteur d'un immeuble, possessio. Walter paraît penser, d'après une inscription e, que l'ansariutn étaitun droit d'octroi établi à Home au profit de la caisse municipale [ARCA MuNICIeALIS], au moins depuis une constitution de MarcAurèle, qui avait fait poser des limites d'octroi autour de la ville. Au contraire, bureau de la Malles voit dans l'ansarium une taxe sur les denrées mises en vente au marché, et perçue à l'intérieur de la ville. G. HIr1BERT.