Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article SYNOIKIA

SYNOIhIA (Buvo(ata), -Fétus célébrées à Athènes, en mémoire de la concorde établie par Thésée entre les cités attiques et de leur réunion autour d'un seul foyer et d'un seul prytanée'. Ces fêtes formaient urne solde de prélude aux Panathénées et avaient lieu le 16 du alois d'llécatornbéon 2. Nous n'avons guère de renseignements sur les cérémonies qu'elles cornporLaient. Nous savons seulement qu'on y faisait un sacrifice à la Pair". Le sacrifice était offert sans doute dans l'ancien prytanée, au nord de l'Acropole, devant. la statue d'Liréné que Pausanias' y a signalée [rutrrAxl'.mlu'. Au témoignage d'Aristophane', ce sacrifice se faisait sans effusion de sang. Cependant une inscription de l'an 333 av. J.-C." mentionne un sacrifice(' Eiréné, qui doit être celui des iS!noi/,'ia, puisqu'il a lieu au début, de l'année, peu avant les Panathénées, mais qui implique un grand nombre de victimes'. On a supposé, pour expliquer cette contradiction, qu'à l'ancien sacrifice non sanglant des Si/uoi/,ria, offert au prytaneion, sans doute par l'archonte-roi, on avait, lors de l'institution du (lutte officiel d'Eiréné en 371 av. J.-C., ajouté un sacrifice avec immolation de nombreuses victimes. lsocrate" et Cornélius Népos" nous apprennent., en effet, que le culte d'Liréné fut introduit en Attique, après les batailles de Naxos et de Leucade gagnées par Ctiabrias et par'l'inlothée, lors de la paix qui suivit. Il ne peut s'agir que d'un renouvellement 16, d'après ce que nous acons vu. La cérémonie nouvelle a d'ailleurs un caractère très différent de l'ancienne. Elle est. célébrée par les straté.gesf1, ce qui ne pouvait pas (lifte le cas pour h1 vieille fête traditionnelle du prytanée. Le sacrifice sanglant est offert en plein air près de la Tholos el, des images des héros éponymes'', à l'endroit même oit vient de s'ériger une nouvelle statue de la Paix portant dans ses bras le jeune Moules, et due à l'art de Céplrisodlite" '._PAX[. CH. i(Ii, SYNT11GSIS i' uaOsat). I,ittéralement ce que l'on met ensemble. On donna ce nota à des objets que l'on avait l'habitude de réunir pour l'usage que l'on en lainait: telles les pièces qui composent un service' ; celles qui sont assorties pour un costume'. Le nom est particulièrement employé dans cette acception par les Romains, sous l'Empire. La smJnihesis était pour eux un vi'tement d'intérieur. La. toge encombrante ne semblait plus bonne que pour le dehors et pour l'apparat. 'l'OGA ; dans la, maison Oit se contentait 11e la tunique et dans les cireouslminces oui, sans ceSseu' ô'' se unit r'' i l'1ise,ilfallait, êlre,conunenous disons, plus habillé, on avait la synt.hesis. C'est ainsi que les suivm.Es FaATBPs, on le voit pair leurs aida", quand ils avaient accompli les cérémonies du culte de 1Jea dia, se déb rrrassaic.nl. de la robe prétexte ; irais pour le repas qu'ils prenaient eu corps, ils avaient soin de revetir la s//nt/zesix. Ce vêlement, plus commode pour le long loisir du souper, est ailleurs nommé cenatol'ium' ou accabla' /opium vesümenlom',C'est,.Lutant qu'on en peut juger par les textes et par les monuments ont des repas sont représentés (fig. 6697)", une roue (indunlentuln) qui se mettait comme une tunique souple et flottante (sine cincta); un pallium est étendu sur les jambes. SYN 1790SYR Le tissu et la couleur" du vêtement variaient suivant la température 2, ou suivant le goût, la richesse de la personne qui le portait. La même pouvait en posséder un grand nombre et en changer souvent pendant un repas". Il y eu avait pour les femmes comme pour les hommes"; elles constituaient tout un vestiaire 5. Il paraissait choquant de se montrer en public avec la.syntitesis ; mais on sortait ainsi vêtu aux Saturnales où l'exhibition de la toge eût été non moins inconvenante. E. SA:LIo. SYNTI1ÉlON PARABASÉOS DIICÉ (r~ix cuvOy,xrnv pvè stsa„ ôix7 cuu.=éSIx(wv). Dans le droit attique, on nomme ainsi l'action générale qui est à la disposition du créancier pour faire valoir les droits qui naissent à. son profit de l'inexécution du contrat 1, Cette action appartient d'ailleurs au créancier dans tous les cas où il yaviolation de la convention, et son exercice n'est nullement subordonné à l'existence d'un contrat écrit. Les mots cuver,x-r, et eull,h6hatov ont, en effet, un sens large et s'appliquent aussi bien à la convention même des parties qu'à l'écrit qui la constate2. L'emploi de la ôta euv~ z72v 7 c éirin; est très fréquent et nous est signalé dans les sources, notamment à propos de la constitution de dot, du louage, du prêt, de la société, du séquestre et des diverses conventions qui peuvent intervenir en matière d'hypothèques. Cette action peut être mise en mouvement toutes les fois que le créancier se prévaut d'une violation directe ou indirecte des engagements contractés par le défendeur. Elle peut concourir avec d'autres naissant également au profit du 1 La synthesis dos Arc ales est blanche (v, p.1589 noie 3); on en cite de pourprées (Petron. 30), de vertes (pralina, Marte X, 29, 4) ou couleur de safran (Affirmas. I1, p. 261) ; il y en a de loures couleurs (Marc. II, 46, 4) ; celle de Néron hait semée de fleurs, %1.8, 5, 7,-.;,,,o•, (llio Cass. 1. l.) 2Mart. X, 79. -3 Ibid. 4 Mart. X, 29, 4. sl Toutefois il n'est pas sùr que les synthesis de femme dans le texte cité note 2.p. 1589, comprenant des manteaux et des tuniques, fussent appareillées pour les repas. 6 Marta VI 24 ; XIV, 4 Beauehet, t. IV, p. 401 et 416. 3 Aeseb. C. 7Smarch., 1165. 6 V. en ce sens Meier, Scbdmanu et Lipsius, p. 223 et 654; Hermaun-Tbalheim, Rech.lseltertimter, p. 121 ; Htlcig, Das grieschische Pfandrecht, p. 107 ; Dareste, Plaid. .114ée., t. III, p. 395 sq. V. toutefois supra l'article de Gide, as.ners mat. Bcauchet, t. 1V, p. 396 et 417. Gesehiehte des Alterthu,ns, III, p. 36. 2 I. Beloch, Griech. Geschichte, M agntaç Dso,avlpov; cf. la tradition qui montre Alexandre partageant son empire créancier du même fait juridique, comme en matière de prêt'. La compétence, en ce qui concerne l'action covOO-ixt(v 7apa;zae04 doit varier suivant les circonstances de la cause, car il s'agit d'une action très générale qui,.comme l'action L1.xf' ; [HLABis niitèl ne peut, a priori, être attribuée exclusivement à l'hégémonie spéciale de tel ou tel magistrat. L'hégémonie devait appartenir aux divers magistrats compétents pour connaître des faits sur lesquels était fondée l'action en violation de la convention t. En ce qui concerne la procédure de la ôixv1 cuvBylxw 7tapa.LzeECO;, on est autorisé à conclure d'un texte d'Eschine ' que la partie perdante est condamnée à l'épobélie [EPOBÉLIA] lorsqu'elle n'obtient pas au moins la cinquième partie des suffrages. On peut se demander si le créancier ne peut point, pour obtenir la réparation à laquelle hgi donne droit la violation du contrat, exercer une autre action, la 8(x-r, àÀ .ér;. C'est là une question controversée, mais qui nous parait devoir être résolue affirmativement e. Il faut admettre d'ailleurs que si l'action Fna6-q; est exercée pour ce motif, le créancier ne peut obtenir qu'une condamnation in id quod interest, et que la loi qui prononce la condamnation au double en cas de eaâ6o; i:xouciov est étrangère à cette hypothèse'. L. BEADCHET.