TITII SODALES. Ce nom, qui rappelle celui des Tities ou Titienses désignant, entre les Ramnes et les Luceres, la deuxième des tribus qui se fondirent dans l'unité de Rome, est celui d'une confrérie qui par son ancienneté et ses fonctions religieuses est à mettre sur le même rang que celles des Luperques, des Frères ,l rvales, des Saliens. La légende la rattachait soit à Romulus qui l'aurait fondée pour honorer, après la mort, T. Tatius le Sabin associé à sa royauté', soit à Tatius lui-même qui l'aurait instituée : retinendis Sabinoruln sacris, pour maintenir à Rome les cultes importés de son pays d'origine; cette dernière opinion, qui est celle de Varron, est de beaucoup la plus plausible2. L'incertitude qui règne sur le point de départ et les fonctions des Sodales Titii suffit à prouver qu'ils n'eurent pas sous la République l'importance des autres sodalités; seul leur souvenir parait avoir subsisté. Ils furent remis en honneur par l'empereur Auguste, avec beaucoup d'autres organisations religieuses3 ; lui-même nous rappelle, dans l'inscription grecque d'Ancyre, qu'il voulut être iTaïpo. TCTto.4. A partir de ce moment le titre fut recherché par de grands personnages, sans que l'on sache au juste à quelle fonction il correspondait. 11 a été porté par le fils de Germanicus, par l'empereur Claude et, assez souvent, par des sénateurs 6. Lorsque Tibère, au début de son règne, fonda le collège des Augustales, en l'honneur de la divinité d'Auguste', il l'organisa sur le modèle des Sodales Titii, que son prédécesseur avait fait revivre. Plus tard nous voyons ces derniers figurer dans une inscription du règne de
Vespasien, où l'empereur est appelé : Conservator caeri moniarum publicarum et restitutor aedium sacrarum[COLLEGIUM, I. p. 1292; SACERDOS, IV, p. 944]. J. A. [hua