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TUTULUS. Les textes donnent les définitions suivantes du tutulus :
1. Haut bonnet en forme de borne, que certains prêtres portaient dans les sacrifices'. On le disait inventé par Numa2; il était encore usité du temps de Tertullien3. Il était vraisemblablement réservé aux prêtres de classe secondaire'. Suétone mentionne le tutulus parmi les trois formes de pilei des prêtres, entre l'apex et le galerus3 [voir les fig. 3098, 3099, de FLAMEN].
2. Coiffure de femme, formée de torsades de cheveux soutenues par une bandelette et très élevée. Varron donne cette coiffure comme celle des matresfamilias e; Verrius Flaccus paraît la réserver aux /laminicae' [voir les fig. 3103, 3106, de nLA9EN]. On a supposé avec vraisemblance qu'elle est identique aux sex crines des nouvelles mariées et des /larninieae 8. Granius dit que la bandelette était parfois remplacée par le voile
3. Couronne murale, pareille à celle que les sculpteurs grecs donnent à l'Artémis d'Éphèse, et que portaient certaines prêtresses 10, en particulier les Vestales " [VESTALES]. Apparemment cette couronne devait entourer et soutenir les sex crines.
Les modernes donnent peut-être trop généreusement le nom de tutulus à tous les bonnets de forme haute et pointue que présentent les monuments, en particulier étrusques 12 (et'. la fig. 27791. Les exemples qui répondent avec certitude aux définitions précédentes sont en réalité très rares. Le bonnet en forme de borne n'est jamais attribué, sur les monuments, à un prêtre dans l'acte de sacrifier. 11 est porté par un échanson étrusque"; le bonnet messapien se rapproche parfois de ce type''. En revanche, les femmes portent très souvent ce bonnet que les auteurs ne leur attribuent pas (fig. 2777, 2812, 2834)1'. Des exemplaires analogues se retrouvent soit à Chypre's, soit dans l'Europe centrale". La coiffure en torsades enroulées se reconnaît sur certains bronzes étrusques, de Pérouse'", de Bomarzo12 et du Musée de Berlin20. On a très justement donné le nom de tutulus à l'arrangement des cheveux de Faustine l'ancienne et de certains portraits contemporainsz1.
Le prototype (fig. 1869 i pourrait être crétois ce mode de coiffure rappelant celui de la déesse aux serpents de Cnossos (fig. 6398). Cette forme aurait passé ensuite en Asie, aux Hittites, et elle aurait émigré de là en Italie 2z.
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L'origine du nom reste obscure. Selon Varron ,lebonnet des prêtres a emprunté, par analogie, le nom de la coiffure féminine '. Selon Ies modernes, le nom suggère l'idée d'une protection et a dît, dès l'origine, désigner un bonnet2. A. Pi;AxloL.