Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

XYLEUS

XYLEUS. Ministre sacerdotal d'ordre inférieur, chargé, à Olympie, de fournir le lois pour les sacrifices. C'était, dans tous les sanctuaires grecs, une affaire importante pour les administrateurs, prêtres ou autres, (k se procurer le bois indispensable au service des autels. Partout le règlement défendait aux particuliers de couper ou de ramasser branches et brindilles dans les bosquets sacrés' ; mais cette précaution ne suffisait pas. A Délos, par exemple, les hiéropes achetaient de mois en mois les u). it't stu.u)iç x) tiç ia?ostoto'd . A Olympie, la difficulté était plus grande qu'ailleurs nulle part il n'y avait pareille affluence de pèlerins; l'Altis était loin de toute ville et de tout port; enfin on ne devait brûler sur les autels d'autre bois que celui du peuplier blanc ()c5x) °, arbre infernal apporté de Tliesprolie pal ilèra (cf. plus bas), partie. II, 1, p. 412-320 et II, 2, p. 468 mi. et 706-508 ; enfin quelques pages dans Ch. A. Savage, '14e Alheniaim farnuly, dus. Baltimore, 1907 p. 72-76 et 106-112). La xénias graphe et actions apparentées sont surtout étudiées dans Ad. Philuppi, op. t.; Meier-Schoxmann-Lipsiss, Der atlische Prozeus, 2 vol. Berlin, 1683-1887 (Important); Berckh, Staats/iaus der Athen., réédition de Friinl.el, l'éd. Munich, 1892, taisant partie du llandLiech der klass. Altertumnsmviss. d'Insu von 31011cr) et surtout do G. Gilbert Illanifhucfu der Qriec/i. Staatsalt. Leipzig, I, 2' id. 1893 [pour Athènes], et 11, 1084 [quelques renseignements sur le droit de cité en dehors d'Athènes et de Sparte, surtout p. 257 «i]; L. Beauehct, op. t. 1V (pp. 96 sq.) ; J. 11. Lmpsuus, Dan att moche Recht und Rechtsverfahren, (destiné à remplacer la 3' id., déjà revue par Lipsius, du cet ouvrage cité plus haut), Leipzig, 3 fasc. parus t 1 (1905) ; 11, 1 (1908) ; II, )tSll), cf. surtout I, p. 86 sq. et Il, p. 412 sq. ; on consultera aussi avec profit l'édition d'lsée par W. Wyse (The speeches cf Zsaeus, Cambridge, 1904) avec un commentaire très développé et de longues introductions aux discours. .Metrolog. 2' édit. 1882, p. 103 à 108. Les textes antiques sont réunis dans Jfetrologici Scripiores, édit. Ilultsch voir Index, au mot 5iesi,ç. 2 EnlIseS, (Érétrie) ; Iriser. 9f. II, mx' 641 Michel, Recueil, n° 686 Dittenbergsr, 411, no 1021, I. 82 (llanos); Inscr. gr., XIV, 0 645,1, 1. 620 (Grande-Grèce). A remarquer, dans une inscription de Cyzique (Journ. of. heu. atud. XXVII, 1207, p. 66, n' 13), l'amende infligée 'o qui coupe du peuplier blanc. 5 Cf. Iriser. gr. XI, 'E iz. col. 1095, p. 87, n° 12 = Dittenberger, n' 628, b, 1. 24(Éleusis); XYS 102 IYS clés et planté par lui dans le pays'. Aussi fallait-il au dieu d'Olympie, pour la fourniture du bois, un serviteur spécial, investi d'une fonction' distincte et régulière, occupant une place dans la hiérarchie sacrée. Le xyleus devait probablement exploiter quelque bois de peupliers blancs aux environs du temple 2. Il remettait aux prêtres le combustible nécessaire à chaque sacrifice et en demandait le prix, fixé par un tarif (Têtay[L£vov Àïlp(1x), à tous ceux, villes ou particu liers, qui offraient la victime. Il assurait ainsi au trésor du temple un revenu qui devait être assez considérable. Mais ce n'était pas un simple marchand de bois ; il comptait dans le personnel sacerdotal. Pausanias nous le représente assistant au sacrifice annuel en l'honneur de Pélops' et le fait assister aux sacrifices mensuels en compagnie d'un tlzéècole, de devins et de spondophores, d'un exégète et d'un aulète0 [voir TEMPLIJM, p. 98, 13]. Il est permis de supposer que d'autres sacrifices encore réclamaient sa présence. Exercait-il une fonction liturgique? Est-ce lui qui allumait le bois sur l'autel et y alimentait la flamme ? Faut-il se l'imaginer pareil au sacrificateur qui, dans une peinture de Pompéi, active la flamme avec un éventail ? Avait--il soin d'entretenir jour et nuit le feu au Prytanée? Bien que Beulé admette toutes ces hypothèses sans la moindre hésitation ', il convient d'observer qu'elles ne sont confirmées par aucun texte. Les listes officielles de fonctionnaires religieux, fournies par les inscriptions d'Olympie, portent le nom du xyleus dans la seconde moitié du 1e1 siècle avant J.-C. puis seulement au me siècle '. Mais Pausanias est là pour certifier que sa charge n'a pas été supprimée dans l'intervalle, et sa présence aux solennités du Pélopeion en atteste la haute antiquité. Si les documents olympiques omettent si longtemps de mentionner le xyleus, c'est que sa fonction n'est pas d'un rang élevé. 11 compte parmi les o%x=Tai de Zeus 3, les serviteurs du temple, les hiérodules. Il vient en fin de liste dans les inscriptions : on ne trouve régulièrement après lui que le cuisinier, au Ie1 siècle, et le greffier, au Ille. Aussi faut-il voir un témoignage de mésestime, plutôt qu'un honneur, dans le privilège dont il jouissait un jour dans l'année : quand les magistrats éléens offraient un bélier noir au héros Pélops, aucun ministre du culte, pas même le devin, ne pouvait manger de cette chair maudite, sous peine de se voir interdire l'entrée du temple de Zeus ; seul, le xyleus recevait le cou de la victime Cette fonction subalterne pouvait être exercée par le même personnage durant plusieurs olympiades S6; peutêtre était-elle viagère ". Elle restait généralement dans