ARCHEION
ARCHEION (Apysïov). Ce mot désigna d'abord, en Grèce, l'édifice affecté à l'exercice d'une magistrature (voy. ci-dessus, p. 371). A Athènes, par exemple, les archontes, les stratéges, les polètes, etc., avaient leurs «pyEial ; il en était de même à Sparte pour les éphores, les nomophylaques, etc. 2 ; à Mégalopolis 3 ; à Mégare 4 ; en
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Crète ' ; à Leontini en Sicile e ; à Thyatira en Lydie' ; à Iassus en Carie etc. Puis, par extension on l'appliqua au collége de magistrats qui se réunissait dans cet édifice; ainsi le collège des éphores est appelé par Polybe Tô
Plus tard encore, l'«pxsiov fut le lieu spécialement affecté au dépôt et à la conservation des titres qui intéressaient la
tpua«xtov 12, ou ypup.;t.aTo?u),«xtov 13; chaque magistrature gar
dant d'ailleurs les actes qui lui étaient propres dans l'«pxsiov où elle exerçait ses attributions ". A Athènes, les archives de l'État étaient dans le Metroon15 ou temple de la Mère des dieux [CYBLLÈ] ; à Delphes, le local des archives était appelé vyaerpov 16. On sait que beaucoup d'actes publics étaient conservés dans les temples : dans celui d'Olympie, on voyait la stèle, sur laquelle était gravé le traité d'alliance qui liait pour cent ans Athènes, Élis, Argos et Mantinée 17 ; sur les murailles du temple de Delphes étaient inscrits des décrets et des actes de toute espèce faits en l'honneur et sous la protection d'Apollon 18.
On trouve enfin le nom même d'«pxsiov appliqué à divers
sanctuaires 19. E. CAILLEMEB.