Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article BAUKIDES

BAUIHDES (Baux(ô_e). Chaussure de femmes, très-élégante, de couleur jaune-safran', le poète comique Alexis' parle en ces termes des moeurs des courtisanes : « L'une est-elle trop petite, elle met du liége dans ses baukides; l'autre se trouve-t-elle trop grande, elle chausse un léger dlabathrum. o Ca Mosan. BAXAE ou BAAEAE 1. Sandales faites de feuilles ou d'écorces. On employa à cette fabrication le palmier', le papyrus', le saule ", le jonc et le sparte selon les pays. La découverte qu'on a faite dans les tombeaux égyptiens d'un grand nombre de chaussures semblables permet de mettre des exemples à côté des textes où il en est fait mention. Le premier de ceux que l'on voit ici (fig. 809) appartient au Musée Britannique : c'est une simple semelle de papyrus, imitant la forme du pied droit, auquel elle était destinée ; une feuille non travaillée, passant, au milieu, entre le grand orteil et BEB le doigt voisin, servait à assujettir la chaussure; mais la manière de l'attacher variait beaucoup. Le second exemple (fig. MOI est tiré des collections du Louvre : à la différence du premier, il montre un soulier en palmier tressé, fermé, avec des quartiers et une pointe relevée qui protége les orteils. Cette chaussure légère et peu coûteuse était surtout à l'usage des pauvres gens : elle faisait partie, avec le manteau et le bâton, du costume des philosophes qui affectaient la pauvreté °; mais il paraît qu'on lit des chaussures plus riches ayant le même nom ; sans doute elles se rapprochaient des premières par la forme ; Tertullien parle de baxeae tyriennes 7, de baxeae dorées ; Isidore en fait une chaussure de femme 8 et l'oppose aussi comme chaussure des comédiens au cothurne tragique e. E. SAGUO.