CALATH%LS, IKéAalog, 79t),mpog q %av: ou gttahes, quasi"
1, Corbeille faite de jonc ou d'osier' entrelacé, souvent avec beaucoup d'art et de goùt, comme on en peut, juger par les monuments où sont représentés des objets de cette espèce ; on se servait aussi de corbeilles en métal imitant par un travail à jour l'oeuvre du -vannier (calat/tz cules 3), Le calathus avait la forme d'un calice étroit à sa
}nase, s'évasant graduellement et à large ouverture
Les corbeilles due cette sorte étaient surtout à l'usage des femmes elles y plaçaient les laines qu'elles filaient Les représentations où l'on voit des femmes dans leur intérieur, ayant la corbeille auprès d'elles (fig. 998), sont très-nombreusese, Le calathus est souvent dans les oeuvres de l'art antique l'emblème du gynécée et celai de la femme attachée
à. sa maison et ans occupations domestiques 7. Il était donné en présent à la jeune fille dont il devait rester l'instrument et le
compagnon pendant toute sa vie, et on le figurait quelquefois sur son tombeau 8. On rattache au mot
tasse,, dont on saluait chez les Romains les nouvelles mariées , quand elles étaient conduites à. la demeure de leur époux 9. flue cette origine soit ou non la vraie, il suffit de noter ici qu'on la trouvait naturelle et vraisemblable.
Le calathus avait d'autres emplois: ony mettait des fleurs, des fruits, des épis, les produits de la moisson ou
Fig999. e,lathise:
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de la vendange 10; on le voit auprès de Proserpine, d'Europe et des jeunes filles qui les entouraient quand elles furent enlevées tandis qu'elles ramassaient des fleurs
11 n'est pas nécessaire de multiplier ici les exemples pour montrer le même objet variant peu de forme dans ces divers emplois. Dans quelques uns, parmi lesquels nous citerons une peinture du musée de Naples (fig. 999) où l'on voit un faune dansant12, les corbeilles ont des dimensions très-réduites, et le diminutif calalhtscus leur convient particulièrement.
On. fit aussi pour la fabrication des fromages des corbeilles appelées calatiti et câ)tapoc S3, dont les clayons suffisamment espacés laissaient égoutter le petit
lait, en retenant le lait caillé qui prenait sa forme (CA5LUS]. On en voit figurés dans une peinture d'llerculanum (fig, 1000) 10,
II n'est pas douteux que l'on n'ait fait usage, pour conte
nir le lait Ae ou le vin de vTi'seaux de terre ou de métal, qui conservèrent le nom de celt, i. rce que leur forme ne différait pas de celle des corbeilles auxquelles on le donnait habituellement. On en voit un semblable 17, porté par un vendangeur, à côté d'un pressoir, dans une peinture de Pompéi (fig,1001).Deplus petits, munis d'une anse, dans lesquels on peut aussi bien ceeminaitre le nsvcrri H, sont souvent tenus pat' ces jeunes garçons dont les figures sont généralement considérées comme celles des LARLS,q li y Versent le vin s'échappant de l'extrémité d'un rhy
Fig. 10 I. "1'1' pour le vtu.
ton '° , On en rencontre aussi fréquemment l'image dans les peintures des vases 2°,
d'Achille à Sevras, Philostr, j. Intag. 1 ; cf. R. Roehette, bran. inéd, p. 72, note 2;
Il, On ne s'étonnera pas, d'après ce qui précède, de soir le e alatlus devenir tour à tour, dans les monuments figurés, l'attribut de, Minerve, qui avait enseigné aux femmes l'art de filer et de tisser ; de Cérès, la déesse des moissons ; des Saisons, représentées sous les traits de jeunes filles ou de, jeunes garçons portant dans leurs corbeilles des fleurs, des épis ou des fruits ; de la 'l'erre, de la Fortune et, de toutes les divinités entre les mains desquelles il est un symbole d'abondance 21, et il ne nous paraît pas douteux qu'on ne le doive encore reconnaître comme un symbole de puissance et de fécondité dans la coiffure communément appelée malus par les archéologues, mais dont le nom antique est véritablement calatlttts: c'est celle qui couronne la tête d'uéc're, de sér.Aprs ou de l'Artémis d flphèse mIrit Lecalai;§us avait un rôle dans la pompe tlltteusis où il paraissait sur un char traîné par quatre chevaux glanes Un grand bronze de Trajan (fig. 1002) rappelle cette partie de la cérémonie 23.
Il est probable que des corbeilles de même forme étaient portées par des femmes et des jeunes filles dans la pro-cession, et que c'est sur leur modèle qu'ont été sculptées ces canéphores antiques dont un certain nombre, qui ont pu servir de caryatides, ont sur la tête un calatltus en guise de
chapiteau x'°. D'autres figures du même genre, parmi les quelles on peut citer 25 celle d'un homme (fig. 1003), se rattachent peut-être à d'autres cultes par des considérations analogues.
III. On sait que le costume revêtu par les prêtres et prêtresses dans Ies cérémonies rappelait souvent celui dont on voyait habituellement parés les dieux mêmes qu'ils servaient". Un ratatines fait de jonc ou de roseaux paraît avoir été en plusieurs endroits la coiffure des prêtresses d'Artémis, de Déméter, d'Aphrodite et d'autres déesses,Lesfouilles opérées en Grimée,. dans un tombeau qui contenait les riches dépouilles d'une prêtresse de Déméter, ont fait retrouver" les restes d'une parure consistant en plaques d'or repoussé, assemblées au moyen de petits
rivets de même métal et qui étaient cousues primitivement surun fond plus consistant; chaque plaque est percée de
site, iüandpert. sus Pompe,, 15, pl, v.. 18 tiens eh. t(nSsloç' os')ow, u sut
ave:-fp.
vas m'ace. p. 80.39 D'Hancar,-lle, t . i l , pl. scv, s-vn, c u l ; M }linger, Peint. de asc pt x -nt ; Pont tales, Mus, Blacas, IX, etc. Il existe des ses rte cette forure 21 :oie les 2nccles suc ces divin les et les monuments cites note 10; cf, Gerhard, ap. Fusela Peaep. eu. III. p. 114; Macrob. Sc. 1, 20, 13 et 15; I, 17, 67, 68; Nard. Aeg. p. 7i, n. 84 ; Gerhard, Ani. Bildut., pl, cccv, 15. 30 Clarac, pl. 443, n. 808; 143, n. 812; 444, n. 813; n, 514; Visconti, ,iléus, Worslet. I, p. 95; Gerhard, Ant. Bille. pI st,v, 1-3; ccevr, 4, 5. -2a Winckelmann, Mouton. inéd.
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trous destinés à passer un fil. Les morceaux assemblés dessinent la forme d'un calathus. On y voit figurés par le repoussé, entre une rangée d'oves et une bordure de méandres, des combats de Scythes ou d'Arimaspes contre des griffons; un fragment est ici reproduit (fig. 1004). Dans le
même tombeau ont été retrouvées en grand nombre 28 des plaquettes d'or découpées [BRACTEAE), autrefois cousues sur un vêtement, représentant des femmes dansant, coiffées d'un calathus semblable à celui de la prêtresse ensevelie dans ce lieu. La forme de ce calathus est encore plus clairement visible dans deux figurines en or qui paraissent avoir été des pendants d'oreilles 25; la moins endommagée des deux est ici reproduite (fig. 10011); une des plaquettes cousues l'a été précédemment (p. 748, fig. 877). Ces figurines, comme les plaquettes qui ornaient le vêtement de la prêtresse, devaient représenter des servantes du même culte accomplissant un rite. L'auteur des Comptes rendus de la Commission archéologique, qui a fait connaître le résultat des fouilles, a ingénieusement rappelé à ce sujet 30 qu'une danse , appelée xaaatllcxoç , probablement parce que le calathus y jouait un rôle, est plusieurs fois mentionnée par les auteurs; peut-être s'agit-il en effet d'une danse sacrée, et les danseuses étaient-elles coiffées d'une parure semblable à celles que l'on a sous les yeux, ou de joncs et d'autres feuillages disposés en corbeille, comme les hiérodules dansant connues par plu
sieurs bas-reliefs 31. E. SAGLIO.