Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CARABUS

loupe [scArnAl naviguant isolément ou attachée à un plus grand navire Son nom venait peut-être de ce qu'on lui trouvait quelque analogie de forme avec une écrevisse ou un crustacé de mer (xâpagoç), lorsqu'elle marchait poussée par des rameurs maniant de longs avirons. Elle était pointue, effilée (ôgu7cay7j) 2; la manière dont la coque était enveloppée de peaux, comme d'une sorte de carapace, ajoutait à la ressemblance. César parle a de petits bâtiments dont il avait observé la construction chez les Bretons et qu'il fit imiter par ses soldats : la carcasse (la quille et les varangues) était faite d'un bois léger, le reste, d'osier entrelacé, couvert de peaux. Cette description répond à la définition que donne Isidore du carabes. Papias dit aussi qu'il y avait des bateaux du même nom faits d'osier et de cuir, qui naviguaient sur le Pô M. Graser 5 pense qu'une pierre gravée du musée de Berlin (fig. 1179) en offre un exact modèle : le bateau est allongé, les extrémités («xpoxépuµôa) recourbées conviennent à un bâtiment destiné à la mer ; cependant celui-ci paraît être conduit dans des eaux basses à l'aide de la perche et de l'aviron ; on remarquera une sorte de côte dessinée sur les flancs, ce ne peuvent être les varangues, qui ne sont point saillantes, mais plutôt a-t-on voulu marquer la jonction des peaux qui les couvraient. La suture est plus distincte dans une figure reproduite par Scheffer, dans son ouvrage sur la marine des anciens 6, et qu'il a tirée, CAR -915® CAR dit-il, d'un ancien manuscrit de Vitruve (fig. 1150); Rich, qui l'a donnée à son tour', a soin de faire remarquer que la forme insolite de la barre et du gouvernail et leur place à I'arrière ne sont pas sans exemple. E. SAGLIO.