CARCHESIUM
CARCHESIUM (Kupx°jatov).-Nom que l'on trouve appliqué tantôt à une sorte de vase, tantôt à une partie du gréement des navires des anciens, offrant avec le vase une certaine analogie de forme ; mais on ne sait lequel des deux a donné son nom à l'autre par suite de cette ressemblance.
1. Le vase ne paraît pas avoir été en usage chez les Romains, mais seulement chez les Grecs Il est décrit comme un vase à boire, élevé, légèrement resserré au milieu, ayant des anses qui descendent jusqu'au pied°; de plus, on voit dans les textes où il en est question, qu'il s'agit d'un objet précieux, d'or, d'argent ou de pierre précieuse, tel qu'on en étalait dans les trésors des temples ou sur des tables royales 3. Ce n'est donc pas parmi les vases d'argile de nos collections qu'il en faut chercher le modèle; mais le magnifique vase de sardonyx orientale,
connu sous le nom de « coupe des Ptolémées » (fig. 1185),
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s é du trésor de l'abbaye de Saint-Denis au Cabinet des nti lies de la Bibliothèque nationale ", répond Par son. grand prix, sa beauté, aussi bien que par sa forme et les attributs du culte bachique qui ont été sculptés tout autour, aux indications qui précèdent.
:.----Le même mot désignait dans le gréement des navires des pièces distinctes, mais geai en réalité se touchaient.
Premièrement la hune, en comprenant sous ce nom la plate-forme qui supporte la gabie, et la gabie elle-même, c'est-à-dire une sorte de cage ou de corbeille, qui servait, au haut du mât, de poste d'observation, tant pour la man l.?-'re que pour le combat. On en trouve des exemples dans les plus anciennes marines; dans les basreliefs des palais de Ninive, comme dans ceux des temples égyptiens, on voit des bâtiments avec des guetteurs et des soldats 'insi placés en vigie`. On en trouve aussi des exemples sur les médailles grecques et romaines : celle qui est ici gravée (fig. 4186) est une monnaie frappée à Alexandrie sous NéronP Mais des représentations telles qu'en peut offrir la numismatique ont besoin d'être complétées au moyen des renseignements fournis par les auteurs. Entre ceux-ci, Asclépiade, dont Athénée nous a conservé la description 3, est le plus précis. D'après les termes qu'il emploie, il faut se figurer quatre barres (xepiat) à bouts retroussés, se croisant à angle droit, et par leur assemblage formant le plancher sur lequel est posée la gabie. Celle-ci est protégée par un abri (0etpxxtev), nous dirions aujourd'hui un pavois de hune, présentant quatre faces carrées et droites, seulement un peu inclinées en haut et er, bas en dehors de la verticale c'est à peu près la forme du vase figure plus haut, en supposant que les anses ne soient qu'une section du Oss yz tov, qui en indiquent la position.
E n . second lieu le caieet (terme qui vient du nom ancien, earcliesium), c'est-à-dire une pièce de bois rapportée au mm t du ruât, dans laquelle tourne un rouet de poulie
arda`✓e `;n a pensé que ire cordage étal, celai
ne (e a/utoa i i /Mais), qui la monte et soi la
bien qu'aucun des textes cités ne le dise
que cette pièce ne oit pas distinctement
les monuments où des navires sont repré_
ii est vrai qu'on remarque souvent une boule
nflcment à la partie supérieure du mât, à 1' en dr oit 1récisélnent que traverse le cordage de l'antenne, ce qui contribue pas peu à donner à cette
d'une quenouille, qui lui s valu chez les
'ro, etd'tii;a,tus1 tous croyons que le -dent
auteurs doit, être cherché plus bas, à un plats v'oz3',n de la hune, dont q pris le nom. les exemples que nous Ponnots(fig. 1187) l'un
d'après un grand bronze d'Adrien"l'autre (fig. i 188) tiré d'un bas--relief découvert à. Ostie ", on remarque, outre le renflement dont nous venons de parler, un appareil placé immédiatement audessus de la vergue, et qui, tourné vers le flanc du bâtiment, laisse voir deux ouvertures : c'est évidemment une moufle destinée à faciliter le mouvement de gros câbles. Le pluriel cerelnesea, constamment employé par les écrivains latins, ne s'applique-t-il pas à ce système de poulies assemblées dans une même chape ", ;lui occupent ici la place de la hune et offrent une ressemblance avec le ga.hie, qui explique l'extension du nom?
Ill. Vitruve t3 appelle carehesium versatile un appareil qui servait à charger et à décharger les vaisseaux marchands : c'est un crochet à deux branches, ou taquet, placé sur le mât et se mouvant de manière à faire l'office
de grue, dont nos marins se servent encore. E. Sxei,no,