Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CATABOLENSES

CATABOLENSES. Corporation à laquelle était imposée la charge de transporter les blés de l'ANNONA, du port de Horne dans les greniers ou magasins publics, à dos de mulet ou autrement 1, Ces blés étaient destinés à des distributions gratuites ou à la vente publique [SNNoNA ration des sACcAnn, ou portefaix employés au déchargement a. Comme cette corporation de collegiati ou eorporati urbis Ilomae était d'une condition inférieure et ne se recrutait pas facilement par la naissance, les empereurs Valentinien Ier et Valens ordonnèrent, en 365 e, que les fils d'affranchis ayant moins de trente livres d'argent, ou une valeur équivalente en biens de toute naturel fussent associés à la corporation'. Au-dessus de cette valeur, ils devaient être exempts de la charge, Si les affranchis avaient reçu de leur patron des biens affectés aux charges de la corporation des boulangers (pistrinis obnoxiani), ils devaient être réunis à ce collège ; sinon, -9661-CAF on levait les annexer aux +:a/es leyases, et il leur fut interdit d'entrer dans une autre corporation 8, S'ils avaient reçu des biens sénatoriaux, ils continuaient de CATABOI:CM, écurie [sTABLLUM]. CIt APRRACTA (KOEsawpâxre;q). -Armure des CATAPriitACTARST. --• :simple cuirasse, formée, comme cette armure,, de pièces disposées en écailles 1 LoxtcA]. CA'd"A.PIIRA€TI, CATAPIIRACTARII (KciT4 xTeot). - Cavaliers qui étaient entièrement, couverts, ainsi que leurs cLrevaux, d'une armure pesante, Nous devons, pour les connaître, recourir aux descriptions des auteurs qui. ont parlé des Perses, des Parthes, des Sarmates : ce sont ces peuples que les Romains imitèrent, quand ils intro(luisirent tardivement cette lourde cavalerie dans leurs cohortes. L'armure des c.atniihracta`, d'après les descriptions t, consistait en une étoffe sur laquelle étaient cousues des laines de métal, de corne, d'os ou de cuir durci, superposées Ies unes au autres, comme des écailles ou des plumes, et adhérant exactement au corps, en gardant o souplesse pour ne pas empêcher toas les mou Elle se composait de deux pièces agrafées sur stes :l`une qui couvrait le visage, le cou, la poitrine, lus bras, les mains ,jusqu'au bout des doigts, les cuisses et les jambes l'autre qui s'ajustait par derrière, protégeait le dos, le, col et la tête; des bottes de même façon enveloppaient les piedet les jambes. Il n'y avait d'autre sulu ii n dan:; cette armure que les ouvertures du masque qui permettaient au cavalier de voir et de respirer et celles qui étaient pratiquées aux cuisses, qui lui rendaient pur, facile de serrer les lianes de son cheval 2. Celui-ci était défendu par un caparaçon fait aussi d'écailles ou de n'ailles de fer, qui l'enveloppait tout entier depuis le front jusqu'au sabot'. 'tels Mus ve:yolls représentés f g. ; -des cavaliers sel'tut-te', d'un es bas-reliefs dela Ï1III?e do ir aj «rt '. Ï eux' ar ure l couvre sans aucune ,.,I,,t_on ,par, 'ito depuis le coi jusqu'au 1 `) et et à la elietiile; vi--. est découvert, la, tête, dée-tesle, est o if d'un, casque (ionique cerclé Tares de métal et muni d';mu garde-nuque recourbé les chevaux sont entièrement enveloppés d'écailles, et leurs es protégés par de petits disques grillés. i les antiquités découvertes dans les tombeaux de ssie méridionale on e trouvé des restes d'armures sen bl;rbl;s, datant du m' et du iv' siècle, av. 4.-C. Ce sont de s, carrées ou rilondes de hm de fer ', quel e iu -suie n.s dune feuille d'or; toutes sont percées de trous régulièrement placés : trois sur le bord supérieur, qui servaient à fixer la lame à l'étoffe ou au cuir sur lequel elle était posée en imbrication, comme les écailles d'un poisson ou comme les ardoises d'un toit (fig. t 233 et 1234) ; un quatrième trou est placé sur un des bords latéraux: un petit clou y était planté, de manière à empêcher l'écaille de se relever par l'effet d'un coup porté de côté. On conserve aussi au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, les pieds d'une armure royale, formés de neuf lames étroites et de deux pièces arrondies, qui font le bout du pied (fig. 1236). Ces écailles sont doubles : celles de dessus, en fer, étaient débordées par les écailles de dessous, qui sont en or et qui laissent visible, le long des premières, .un étroit filet de métal. ; deux petits trous, aux extrémités, indiquent que ces écailles étaient cousues ou rivées sur du cuir'. Ainsi couverts, les ça cap er'acti étaient hissés sur leurs chevaux ; ils tenaient à deux mains une lance de trèsgrande dimension, Au signal donné, rendant la bride et excitant leur monture de la voix, ils fondaient sur leurs ennemis, ne songeant qu'a l'attaque,carils étaient suffisamment défendus par l'épaisseur de leur armure, qui repoussait les flèches et était impénétrable fa tous les coups. Une pareille troupe chargeant en ligne était irrésistible ; mais le cavalier isolé était à peu près incapable de se défend,., et, sil venait à être renversé, il succornb rit sans pouvoir se relever. Le cheval aussi, qui portait un si grand poids, avait beaucoup de peine à se mouvoir, surtout sur un sol glissant aussi se contenta-t-on souvent de lui donner un caparaçon de cuir 9. Les Romains connurent les cal ' des armées orien tales'" dès le temps de leurs gai'. contre Artiochus et contre Tigrane ; pendant longtemps ils ne les rencontrèrent pas sans effroi ", quoiqu'ils eussent appris à les vaincre. Ils avaient vu les Gaulois qui faisaient partie do l'armée de Crassus, les combattre nus, saisir les lances des cavaliers parthes, s'attacher à eux et les faire tomber de cheval, accablés sous le poids de leurs armures `-=. II est difficile de préciser l'époque à laquelle les Itomains comptèrent des cai phractt parmi leurs troupes. (1n voit dans un ries bas-reliefs de la colonne `Balane CAT -907CAT à côté d'autres auxiliaires qui combattent contre les Daces, des hommes armés comme les cataphraclarü sarmates figurés sur le même monument ; toutefois, ils sont à pied et l'on ne distingue que la partie supérieure de leur corps. Des soldats de ce nom sont nominés par les inscriptions dès le temps d'Antonin le Pieux u. Il y en eut par la suite un grand nombre dans les différentes stations des armées romaines 15. On trouve aussi la mention, sous le même nom 16, de soldats destinés à combattre les éléphants ; ils portaient une armure complète hérissée de pointes très-aiguës, qui empêchaient ces animaux de les saisir avec leur trompe.