Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CATEIA

CAIEIA, .Arme dent on rencontre le noua pour la première fois chez Virgile' il la met entre les mains des Campaniens, mais en !ni attribuant une origine teutoniaue Après lui, d'autres pontes ses imitateurs ses sen }es Servius 3, PeYatu : les lexicographes Isidore , lia.,n. font une arme de peuples tris-différents, lies, Gaulois, t sn, ils Africains, Perses même, en ul donnant, quand ils l liguent à ce sujet, une oriBine .Cela: r=iquc +F°a culîr.rs ' Des firmes dont se cent ces .culeurs il. parais, résulter que las %ate a ét it une arme de jet', emmanchée ès-flexible, long d'une coudée ou d'une coudée €. , a l as.1rémité duquel une pointe ou un tranchant Tee des clous une courroie y était adaptée, de laquelle os' la lançait D'après Isidore, elle .°e envoyée à une très-grande distancie., à cause nais elle frappait avec beaucoup de force et brisait ct'. 'elle atteignait; on la ramenait ensuite à soi à t'aide dl 'a courroie alti y et lit attachée 7.. E. Sxctino.. e I, B`E'I I CS )c:ius.us] chaînes, en joignant des anneaux nu des tiges terminées par des mailles qui s'agrafent l'une à l'autre, de manière à former un lien à la fois souple et résistant, cet art qui suppose une industrie déjà très-perfectionnée date cependant d'une antiquité très-reculée. Il a déi être pratiqué presque aussitôt, qu'on a su forger, étirer et mouler les métaux, et l'on n'a pas attendu le moment ob l'on est parvenu à les souder. Le procédé ordinalrenient employé consiste, en effet, comme on sait, à enrouler une tringle de métal suffisamment flexible ou amollie par la chaleur autour d'un mandrin, et à couper chaque circonvolution, de manière à avoir autant d'anneaux égaux: chaque chaînon est engagé dans l'ouverture d'un suivant, puis soudé au feu et au marteau. Mais la soudure est une invention que l'on ne fait pas remonter, au moins pour la Grèce et les pays de l'occident, plus haut que le van, siècle avant J.--C. (voy. p. 789). Or, bien avant ce temps, comme on peut s'en assurer en examinant des objets appartenant à la période appelée communément l'age du bronze, on a su enchaîner des anneaux sans recourir à ce moyen. On fondait, et on coulait à moule perdu les pièces qui devaient s'articuler sans demeurer adhérentes ; malgré la difficulté de l'opération et la grande habileté qu'elle exige, ce procédé a été certainement usité dès un temps très-ancien : nous en avons la preuve dans ces mors de chevaux, trouvés en Italie et ailleurs' [FHENUM], dont le filet brisé, fondu d'une seule pièce, constitue une véritable portion de chaîne, et l'on possède d'ailleurs des anneaux ainsi enchaînés'; ou bien, comme on le voit dans d'autres exemples, on pliait une tige de bronze battue et façonnée au marteau, de manière ,, fermer une boucle oïl une autre tige pouvait s'insérer; on la tordait ensuite et on la serrait. On imitait ainsi, autant que le permettait la rigidité d'un 01 métallique, la torsion et les enlacements d'une corde de chanvre ou d'écorce 3. Quelques-uns des exemples ici réunis, qui n'appartiennent pas toutefois à un age aussi primitif, et notanurent 'e fragment r chaîne en 1,ronze que l'n s'o'l 1lig. 4240) et 13 chaînon isc , 11i) m'Athont frappant ette ana+ogi e' s1 :;st à remarquer que le nom le plus ancien -a :',naine, en grec, sEtfé:, n'a é d'abord qu'une corde tordue mu tressée"; plus tard on t encontre le mot iats°, qui exprime l'idée d'un lien qui 122 CAT ®-969 CAT no se délie pas, mais c'est au ve siècle, quand depuis longtemps la soudure du bronze et du fer est connue en Grèce, et que l'on y fabrique de véritables chaînes. D'autres produits d'un art primitif font plutôt penser à des ouvrages de vannerie. Ainsi le musée du Louvre possède plusieurs chaînes semblables à celle qu'on voit (fig. 1242). Le comte de Caylus, qui en a gravé dans son /fermeté une toute pareille, mais plus grande avait déjà remarqué que les sept brins qui font la liaison et le mouvement entre les anneaux sont recouverts par du laiton dont un côté est arrondi et l'autre aplati, et qui est travaillé autour des brins comme de l'osier; niais cet antiquaire voyait à tort des ceintures militaires romaines dans ces objets, qui appartiennent à un âge beaucoup plus ancien et qui sont vraisemblablement des pièces de harnais. Ainsi, en consultant le langage ou les monuments, on est amené à cette présomption que, à défaut du moulage, qui ne fut pas pratiqué en tout pays avec la sûreté que l'on vient de voir, ou conjointement à ce procédé, on imita les produits d'autres industries plus tôt et plus facilement perfectionnées. Les cordes végétales ne furent remplacées sans doute qu'assez tard en Occident par des chaînes de bronze ou de fer, telles qu'on en avait déjà en Asie s, et l'on ne cessa jamais de s'en servir pour des emplois où une très-grande résistance était nécessaire, par exemple pour retenir les vaisseaux, attacher les ancres', manoeuvrer les appareils qui servaient à élever des fardeaux, ou d'autres machines [gurus, MACmNAE]. On ne cessa pas non plus, lorsque l'on eut appris à souder le fer et le bronze, de fabriquer des chaînes composées, au lieu d'anneaux complètement fermés, de maillons simplement bouclés l'un dans l'autre, et serrés à l'aide de la pince ou du marteau. On fait encore de ces chaînes, et elles ont une grande force, Au surplus, on retrouve dans l'antiquité à peu près toutes les facons de chaîne qui sont usitées chez les modernes (fig. 12445), telles que la chaîne formée de tiges droites terminées par des anneaux et mises bout à bout 1° la chaîne en S, plate ou à plusieurs faces, c'est-à-dire dont les S sont dans le même plan ou dans des plans perpendiculaires l'un à l'autre 41; la chaîne dite à la Catalogne, formée d'anneaux soudés, ronds, carrés, elliptiques ou en 8 de chiffre, dont chacun est dans un plan perpendiculaire au suivant ; et aussi les chaînes que l'on appelle carrées, dont les maillons elliptiques ont été ployés en deux avant d'être passés l'un dans l'autre ; quelquefois, pour leur donner plus de force, une bague serre le maillon par le milieu, Les anciens comme les modernes ont fait des chaînes carrées, à six et même à huit faces, qui. sont de véritables cordons, c'est le nom qu'on leur donne encore ; et d'autres, par'' la juxta position de plusieurs rangs de chaînettes, qui ont l'apparence de tresses plates ou même de rubans d'un tissu très-serré. C'est surtout parmi les objets en or destinés àla parure, que l'on en rencontre des modèles du plus délicat travail. On voit ici reproduites une chaîne en cordon. formant collier (fig. 12144), du trésor de Curium en Chypre, découvert par le géuaérv.l de Cesnola15 et (fig 1245) aine tresse plate formée de cinq rangs d'anneaux, bijou grec trouvé dans la Russie méridionale''. Nous n'avons à parler ici spécialement ni des colliers [MoaiLU], ni des autres sortes de bijoux dont quelques parties sont faites de maillons enchaînés. Nous dirons seulement quelques mots des chaînes longues qui n'entouraient pas seulement le cou comme les colliers, mais CAT --970 -.. CAT qui des épaules descendaient sur la poitrine et sur les flancs. Cet ornement, dont l'Égypte et l'Asie semblent avoir donné les premiers exemples, se retrouve par la suite non-seulement dans les contrées les plus voisines de celles-là, à Chypre, par exemple, où le goût oriental fut longtemps dominant, mais chez les Grecs mêmes, chez les Étrusques, héritiers du.luxe asiatique, et plus tard chez Ies Romains. Des figures que Fort voit couchées sur des sarcophages ou coffres cinéraires trouvés dans les nécropoles de l'Etrurie nous montrent comment les femmes de ce pays portaient ces chaînes dont elles se plaisaient à se charger. Celle qui est ici reproduite (fig. 1246) est moins intéressante par l'art, qui est gros sier, que par la claire représentation des détails de sa parure. Outre le collier qui entoure le cou", on remarquera une large chaîne plate, qui paraît faite de cinq rangs de tresse et bordée de perles ; elle est attachée sur l'épaule droite et passe en travers sur la poitrine ; une autre formant ceinture se relie à une rosace nui sert apparemment de fermoir (ciusu.aa); enfin une double chaîne carrée descend des épaules sur l'estomac et se relève de chaque côté sur les hanches. C'est la disposition à laquelle Pline semble faire allusion lorsque, décrivant la profusion d'ornements dont se chargeaient les femmes de son temps, i mentionne n les chaînes (catenae) qui courent sur les bancs ; c'est peut-être aussi celle qu'in clique un texte, au Digeste où il est parlé de perles et de cylindres de matières précieuses comme ornements des seins, texte qui s'explique mieux encore par la vue de peintures ou de sculptures où sont représentées des femmes ou des déesses au cou desquelles est suspendue une chaîne véritable ou un long cordon (film, linea) de perles, de pierres ou de pendeloques, tantôt simple et passé en écharpe (fig. 1247) ", tantôt double, se croisant entre les seins et circulant autour du corps fig. 1248)18, Quelquefois à des chaînes ainsi portées étaient suspendus toutes sortes de petits objets en breloques 1 simples jouets ou amulettes auxquels était attachée une idée de