Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CEPHALUS

CEPHALUS, Céphale. Jeune chasseur d'une merveilleuse beauté, qui fut aimé d'Ées (l'Aurore) et enlevé par elle '. C'est une personnification du point du jour ou de l'étoile du matin, qui disparaît avec l'aurore La légende de l'Attique faisait de Céphale le fils d'Hermès"(le crépuscule) et de Hersé (la rosée) et par celle-ci elle le rattachait à la famille des héros nationaux [cEenoPIDES]. On racontait qu'il demeurait vers l'Orient avec Éos, et qu'ils avaient eu pour enfant Tithon, ancêtre des races royales de Syrie, de Cilicie et de Cypre'; d'autres disaient aussi Phaéton (l'étoile de Ténus), aimé d'Aphrodite et à qui la déesse confia la garde de son temple. A cette histoire une autre fut ajoutée, dont le sens n'est pas moins clair. Procris disait-on, était l'épouse de Céphale, belle 128 CEP 10i€ --CEP et vaillante comme lui, également adonnée au plaisir de la chasse. Leur union fut sans trouble jusqu'au jour où Ems s'éprit de Céphale et l'entraîna dans une contrée inconnue. Cependant celui-ci demeurait sourd à l'amour de la déesse. Elle, alors, lui persuada d'éprouverla fidélité de l'épouse à laquelle il restaïtfidèle : il aborda Procris sous les traits d'un riche étranger et la séduisit par ses pré-. sents. Pleine de honte, lorsqu'il se fit reconnaître, elle s'enfuit en Crète, auprès d'Artémis, qui lui donna un javelot dont les coups étaient infaillibles et un chien, La2laps, auquel aucune proie ne pouvait échapper Déguisée à son tour, elle retourna vers son mari et le défia à la chasse. Lorsque Céphale eut vu la vitesse du chien et la sûreté du javelot, ii ne résista pas au désir de les posséder, et pour les obtenir il promit son amour à Procris, qui se fit reconnaître Les deux époux se réconcilièrent ; mais Procris, était désormais inquiète et jalouse. Elle se cacha dans les taillis pour surprendre Céphale avec Aura (la brise matinale), qu'elle l'entendait souvent appeler'. Le chasseur vit remuer le feuillage et, croyant atteindre une bête des bois, lança le trait inévitable et fut ainsi le meurtrier de sa femme, victime du don fatal qu'elle lui avait fait. Dans ce récit, où l'on sent l'art des temps pour qui la mythologie n'était plus qu'une suite de fables arrangées, des légendes d'origines diverses se sont combinées. Procris est nommée dans l'Odyssée a avec Phèdre et Ariadne, les filles du roi de Crète Minos', On disait aussi que le chien Lxlaps était un présent que Jupiter avait fait à Europe et celle-ci à ,linos, lequel l'aurait donné à Procris, parce qu'elle Pavait délivré des enchantements de Pasiphaé. Ainsi Procris était une héroïne crétoise; et c'est de Crète aussi que cette histoire semble être venue avec les navigateurs qui débarquaient à la pointe méridionaie del Attique, auport de Thorikos10. C'est de là que sortaient les Céphalides d'.A.thènes. Chez les Athéniens, Céphale passait pour un fils de Deion, roi de Phocide, de la race d'Éole; Procris pour une fille d'Preehtéett. Banni par l'Aréopage après le meurtre involontaire de son épouse, Céphale se serait réfugié auprès du roi de Thèbes Amphitryon, à qui il aurait prêté son chien pour chasser un renard, fléau de la contrée, suscité par la colère de Dionysos ou de Poseidon et que personne ne pouvait atteindre 12 Céphale, qui se trouve ici mêlé à une légende de la Béotie y est, comme dans celle d'Athènes, un étranger et il semble que ce qu'on racontait de lui dans les deux pays ait eu. la même origine, D'après certaines versions, Amphitryon s'était rendu auprès de Céphale à Thorlkos et y avait sollicité son secours contre les Téléboens ; après la guerre, celui-ci reçut pour prix de son assistance file qui porta depuis le nom de Céphalonie f3, On retrouve en effet dans les traditions de la côte et des îles de la mer Ionienne le noua de Céphale. Il n'y est pas seulement le compagnon de guerre d'Amphitryon, mais aussi. le père d'Archios, l'ancêtre de Laërte et d'Ulysse t'', le propagateur du culte d'Apollon, mêlé de rites expiatoires, à Leucate notamment, où il aurait donné l'exemple de se précipiter du haut des rochers dans la ruer ta. Céphale figure sur les monnaies de Céphaloniets. II est représenté sur un grand nombre de vases peints. Le plus souvent, on le voit, poursuivi par Eos, qui ales traits d'une jeune femme ailée, dont la tête est quelquefois entourée de rayons, tandis qu'il a lui-même l'apparence d'un chasseur; il est ordinairement coiffé du pétase et tient ses javelots à la main comme dans la figure 1289. La remar \ quable composition d'où cette figure est tirée est complétée par des images qui en indiquent bien le véritable sens : on y voit Séléné (la Lune) s'éloignant à l'approche de l'Aurore, tandis que de l'autre côté le Soleil s'avance sur son char sortant du sein de la mer; les étoiles à leur coucher sont personnifiées par de jeunes garçons qui se précipitent tour à tour dans les flots t7. Dans d'autres peintures, Céphale déjà atteint par son amante, est emporté dans ses bras sans résistance. Ce groupe, que l'on voit ici (fig. 1290) accompagné des noms qui ne laissent au 1 con doute sur sa 1/~ rpannt~~~`~~ signification , a été reproduit' dans les oeuvres de la sculp ture plus souvent ~~~~ ?' encore que dans celles de la peine turc. H était au nombre des figures qui ornaient le trône du dieu d'Amyclées te. A Athènes, sur le toit du portique royal (a'roz Bcmaetoç), on voyait des figures en terre cuite, parmi lesquelles ce même groupe de l'Aurore et Céphale, dont un ornement d'applique de même matière, trouvé s a,,.u fie Cumes' , are 'les restes de sques a 'Iéte manquait aussi Liien que les mains étaient imités en verre et oit renaar-ae que traces de peinture s6. Et, l ils a colorer la. Cire, soit en fondant g , CEH ï? y a peu d°'; t es viii )oindre .e .oisif) de ?Tissu. donne sans _ii. nee exa:.-te Il ne diffère guère de ], peinture ici _produite que parle mouvement de ia tête de le déesse, qui. regarde le ja.sne hum tige, et parce qu'elle :m'est pas aile, l'exécution en est moins fine et le style parait imité d'une . e e plus ancienne, incise ait è des u.. ï;. ari,é aussi était-elle i.'ohlet d un commerce con,. :able Les Grecs estimaient surtout celle du pont'; on cite. encore celles de Crète, de l'Attique, de C,ypre, de la, ;riche ", etc. I,.is Romains préf2 ruie'et â toute autre cr''e qu'ils appe laient punique (rua punira)1 robabienc rte que les Carthaginois en avaient perfectionné la i -ion , ils la tiraient °;eu#être d'Espagne'. Le Couda i dansait en â né ; l'an de home 511 (ln' .-G.) le préteur ill. 1 prés une sanglante infligée aux r;ibi tas'le r Île, les tarai, à e ,Le es de cire, ,e) cette ceint ution fut doub le n après'. L'Italie en fournisse elle-même de quantités particuliè rement l'Ét.urie e. 'es moi ,os tiC' pellgnes Il y avait des qualités de cite très différentes", et l'en prenait, en. la lavant, en la séchant, en la fondant, de grandes précautions pour j obtenir aussi blanche et aussi lire que passible' La taira punira méritait surtout sa réputation. par a blancheur, due à des procédés encore plus i '"r t is'S" et particulièrement u. L'emploi de Peau de mer, avise addition de nitre, pour le lavage; rit t: cuisson. e elle était p arl"aitems m t ;ii-re c'était elle rptrr, rois It pour les médicaments et i'' I C i. ce pour i: Ste toute espèce, datas la :.'.Claipositin;vt dt ss.. es la cire militait i;e une l orge part Mir ait'M, CLrt tl, De grandes :; aï: dt e t _Ie_'t1. I perd' endUire et Minai, nais emploi. construction les uni ,' S +e u -. xre'igadist cil r:yx..r;r..r,; On appliquait aussi oe. C t,, t_, es comme 've i i a.b.x parois u _ ; édiific ; ira fois une 'e eu_ation e; un moyen de tort, égale ment eanOl i 1i?ski enduire le bois !Pis n'_ i'tt s,) ,s e 'or et.. 'r les joints", pour défendre si conte eus le passage où. de. __ruai;__s a lice ,, ,.ntapi~zt'tit : lnr ,ll ,,llnsi' côté s peintres coin. dé-tuaa1i i kui, }n_ le le lY;sa; bre dti don . £ en.t des colorations d .usage dard, les arts, o.t t et en fondant sur ini [ us, ...:. Od afsexe t..1 ..r,, p. 187, ni, 00 055. 't, 16, 9 Pros c . Ti, +1C ; '., Lti ; tués.. CCI, 83 Met. X, 4 Plie. 71X7 ri, d" Saxons, D o.. s.. W. ; T t L,,. i, . 8 â;aieo Be v ber V, ,. 818 , se, c', 143 43. • iset. p. 191 c. n lient. ot,r,a C ,a. 7, 4. V, 183 7_ 1 .digmi au. Il _i cire o ''} noir e. 13 Plis: Xi69, Thao,, I, 48. O:uo s'r u't des fruit, de chois assis; r la., enveloppant tic 53 21; Pl n. ;5V, i,11, -14 14 Pax exempte, les parties d'ans flûte h ,a 1p F T. 14'83 ; Ce acr. Z:p. 4, A4:hena, p. 184 a, -... 16 Comme i , . , u , t. _ 299. 48 ,tuatremère de 2a ,tupi Otp,n',e;, p ,..x s. a 4 :y, sac l'sniploi tees pntr itif de ce p"on. 5.. ,.lest, tir le pou. , ds !Mois de !e picore s t dt,'e ty F ortie, Mn. Co t;, E R.. r.lodele fait de .:cite matière des figures ou des objet conques en métal . soit que l'en donnât à la cire a.-même, en la modelant, une forme plastique qu'elle levait garder. Les tertres techniques x,pls sisty, ,ais, xve€vxe, é e.6ty. ;rctàâ'TT(ty, x voxyenTv'a ce rapportent ,.a.. manipulations successives que subissait la cire chauffée, fondue, pétrie et modelée. S€nts entrer ic' dans le éleri des opération:, qui apparemens àia statuaire et aux autres arts plastiques pour squats te n'aodelage ers cire (ts.ep»•aarrrtxai, ins,ppit),aa ,ïv19), est une préparation nécessaire, nous rappellerons combien étaient nombreuses et variées les figures pour lesquelles un se contentait de cette matière, telles qu'images votives, I statuettes de dieux i 5aaos], poupées d'enfant [rural, bus tes, portraits [immuP ris ], notamment chez les Romains ceux `es w. eêires, qui avaient, une place d'honneur dans l'arriu n :i , effigies de personnages, que l'on couchait soir tan ..s de .parade. dans lâ cérémorle des funérailles [fuNusj, ou que l'on pI r ro.er ait da une pompe triomphale [POMPA, 1Reus], masques pris dur le visage d'un mort pour perpétuer sen souvenir. A rune de ces dernières catégories spi aient deux masques de cire, dont un seul s'est con et est ici reproduit (fig. 1.291). Tous deux furent trou ! LcI était les ..; meurs tâtas masse, soit en les apposant à la surFade " , si Iar lâ ou donnait à la figure humaine plus de vérité. On représentait aussi des animaux, des leurs on des fruits avec toute; la vivacité des torts de la nature` La chai était encore d'un grand emploi pour remplir le cadre Clés tablettes portatives sur lesquelles on. écrie ;ent!a8ue, 18h6; Lob', ,i, s,hesin' p fi'top. 36 5e le trad. a francParis. 576. Tot. aussi Polt_e , YS; Enst. Ad ?liad. XXI, 166, p. 1429, -1a Poli. TH, i 55 ; : stop s. Ltu. 5. _.Par. Theaef. p. f et -aisy, .r. Slu une-, ec.no:oy?e u Tsr dos ^erre, G, 'an se a Aunes Il, p.157, t 1. '...t Tsnc p. 74 e.; ,Pollux, Vr, 105; rpnoc, p 858 Foés; AtCer. Xni, p. 562 c, Plotin. Enuead. III, 8, ,. 344; Pit'. De sr'perst VI, p. 187 d; 5rpavi,.,2, ap. Ana ., 3, P, „ te Asth. Pat a,, 77u Vo". ,hiroraer Op, f , f56. 90 Par exempte, de_ pions pose ,,i des •îcsc, ...F r,nt VIII; E.5 (°4). -21 Voy. ,nanas aAaeaunr, csuis et Diu__ . X%X4 (44); sp IV, 7, et Sc.. Aug. 7; tison. Id, 7. . n.ei.eaect te r, t=,1' de ï. apt:..,, endos. XV, '5 Fiorelli, Mono., p. r, Art,',;, 20a.put,l, 1, tee, 121, 151, 187; de Rossa, IIuOL de Vint p. c' ; Arcs. Zeit. lot7, p. 85 ; Renndorf, Op. c. pi. arv, 6, p.70. n. ,35st, ,,nt. XX`CV, 6 ' ' cera' pictae, Vlir, e pictos ♦mais., -41 PLn. XXI, 83 ; Vary. De sa raft. dit, 4, cf. Ovid. A. atn. 1, 11, 844: ' cens 46 Plis. AIi 25 (89); X'XV, 45; ISog. Lacet. VIII, 177; Arrian. Dise. mea. ;?; a. ee. VIII; p. 354 e; Lampr,d. ficivex. 55, Lus. Star .Ach. 7. 331 CER 1020 CER vait au moyen d'un style, et qu'on appelait, par ce motif, aussi bien cerae que TABULAE. Nous renvoyons à. ce mot. On ne paraît pas avoir fait usage de bonne heure de cierges ou bougies de cire. Les Grecs au moins n'ont eu de nom pour les désigner qu'après qu'ils ont connu les chandelles de suif et de cire dont se servaient depuis longtemps les peuples de l'Italie [CANDELA]. Alors seulement on rencontre chez des auteurs écrivant sous l'empire romain" les mots x4.vô7Aa et xr,pfoly ou xolpiov, empruntés au latin. Au contraire chez les Romains, et avant eux sans doute chez les Étrusques, la bougie (cereus, cereus funalis) faite d'une mèche enveloppée de cire (candela ex funiculo Meta cera vestita)" était un luminaire depuis longtemps connu et naturellement préféré par les riches aux chandelles de suif. Nous reproduisons (fig. 1292), d'après une peinture trouvée dans un tombeau étrusque d'Orvieto ", la figure d'un candélabre à trois branches se terminant en têtes d'oiseaux. Le bec est enfoncé dans des flambeaux de couleur blanche : il est difficile de n'y pas reconnaître des bougies de suif ou de cire et plus probablement de cette dernière substance, seule assez résistante pour permettre de les fixer ainsi. Nous plaçons (fig. 1293) à côté de cette curieuse représentation, comme nous l'avons fait à l'art. CANDELA, la figure de deux cierges, d'après une peinture des catacombes. On voit fréquemment dans ces peintures des flambeaux auprès des autels, des images des saints ou des tombeaux 29. L'usage existait déjà chez les païens d'allumer des flambeaux dans les sanctuaires et dans les cérémonies du culte ou des funérailles, et ces flambeaux étaient préférablement de cire chez les Romains30; c'étaient aussi ceux que l'on portait devant les magistrats 3l Des flambeaux semblables étaient au nombre des présents qu'on se faisait aux Saturnales 32. On trouve un nom, cerularium ou ceriolare63, pour désigner les supports destinés spécialement à ce genre de luminaire, et pour les personnes qui fabriquaient ou vendaient des cierges ou bougies, ceux de cericlarias 34, cerarius ou ceraria ss et xllpoaw).l; 30. E. SAGLIO, CERAE, CERATAE TABULAE [TABULAE].