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CHYTRINDA, XuTp(vôa. Jeu de la marmite, usité en Grèce. Un des joueurs, qu'on appelait « la marmite » OU « le pot » (Zl;Tpa), s'asseyait au milieu des autres, qui le harcelaient, le tiraillaient ou le frappaient par derrière en tournant autour de lui, jusqu'à ce qu'il eût réussi à atteindre l'un d'eux en se retournant. Celui qu'il avait saisi prenait sa placet.
Il y avait une autre manière de jouer à ce jeu. Quelqu'un se plaçait au milieu du cercle, tenant de la main gauche une marmite posée sur sa tête, et cherchait autour de lui à atteindre ceux qui le frappaient en criant : « Qui tient la marmite ? (T(ç Trv yarpav) » ; à quoi il devait répondre : « Moi, Midas (Ey(la Mi a) )) autrement dit, par une allusion à la légende bien connue : « C'est moi qui ai les oreilles d'âne. » S'il parvenait à toucher du pied un de ceux qui le frappaient, celui-ci prenait la marmite à son tour'.
A ce jeu nous en rattacherons un autre, que représentent deux peintures, l'une d'Herculanum', l'autre de Pompéi'. Dans la première (fig. 1440) on voit des amours tournant autour d'un clou planté en terre, auquel est attachée une corde, dont l'un d'entre eux tient une extrémité;
troisième, qui les poursuit, en tenant une baguette levée, comme pour les frapper. Dans la peinture de Pompéi (fig. 1441), on voit dix enfants ; un seul tient la corde, fixée à terre par un grand clou, comme dans la précédente
peinture ; les autres tournent autour de lui ; tous, un seul excepté, sont armés de verges ou de courroies. Ces peintures peuvent s'expliquer par la manière
dont les enfants jouent encore aujourd'hui en Grèce à la marmite 3. Ordinairement, c'est un chapeau qui sert de pot : il est posé au milieu d'un cercle autour duquel courent les joueurs qui cherchent à
l'en faire sortir d'un coup de pied ; mais l'un d'eux doit le défendre et si quelqu'un est atteint par lui, il doit prendre sa place. D'autres fois, c'est un clou qui est au milieu du cercle, une corde y est attachée et l'enfant qui en a la garde reste exposé aux coups des autres jusqu'à ce qu'il en atteigne un sans lâcher la corde. On reconnaît ici le jeu figuré
dans les peintures d'Herculanum et de Pompé et on voit qu'il n'est qu'une variété du jeu appelé CIt .
trirda. E. SAeLJO.