Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CIPPUS

CIPPUS. Pieu, poteau, pilier de bois ou de pierre, cippe. Ce mot se trouve dans les Commentaires de César', appliqué à des troncs d'arbres simplement dégagés de leurs rameaux et taillés en pointe pour être plantés en terre et servir à la défense d'un retranchement. Ce passage est d'accord avec ceux des écrits des a,grirnensores' où il est dit que, dans certains pays particulièrement où la pierre manquait, des troncs (pali sact'iicales) de chêne, d'olivier, de genévrier ou d'autres bois étaient mis à la place des bornes qui marquaient ailleurs une limite, une frontière, un terrain consacré, une sépulture. Les pierres mêmes qui servaient de cippes gardaient dans leur forme l'apparence d'une semblable origine ('rEHMINUS, SErLLCnuntj. On appelait plus précisément cippi monumentales, ceux qui indiquaient une sépulture; et, comme ils étaient quelquefois placés en plein champ comme des termes et en tenaient lieu quelquefois, pour les reconnaître on prescrivait de tailler la partie saillante au-dessus du sol et de laisser sans la dégrossir celle qui était enfouie Cippus, dans la basse latinité 1, signifie aussi, comme le français ceps, qui en est venus, des entraves que l'on mettait aux mains et aux pieds d'un prisonnier [relit' s