Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

CLOACARIUM

CLOACARIUM. Parmi les impôts municipaux destinés à l'entretien des édifices ou ouvrages communaux, aqueducs, fontaines', égoûts, etc., on comptait chez les Romains une taxe [TRIBUTUM, vECTIGAL] affectée aux égoûts, et pesant sans doute sur les propriétés. On la nommait cloacarium; il y est fait allusion dans plusieurs lois du Digeste, qui parlent du tribut payé pour nettoyer les cloaques (cloacarum purgandarum causa' ou cloacarii nomine)3 ou pour conduire des eaux à l'égoût public. En cas de legs du fonds, elle était supportée par l'héritier pour les arrérages passés; en cas de constitution d'usufruit, l'usufruitier la payait comme une charge des fruits. Ces ouvrages étaient faits sous l'inspection des édiles ou des censeurs à Rome, et plus tard des curatores aluei et riparum Tiberis et cloacarum urbis', dans les villes par les magistrats locaux (eurator operum). Au bas-empire il y eut un cornes riparum et alvei Tiberis et cloaearuin°. Le recouvrement des taxes s'opérait par des publicani ou fermiers, qui les prenaient à bail 8, moyennant une somme fixe versée à forfait dans le trésor de la cité