COACTILIA ou COAC'I'A. 1IR oç, 7iasvase, feutre, étoffe fondée. Les anciens fabriquaient, comme les modernes. au moyen de la laine ou du poil de divers animaux, foulé, et imprégné, pour le crisper et le durcir, de certaines substances', des feutres qui pouvaient acquérir une très forte consistance. Ce sont ces étoffes que l'on trouve désignées, en latin sous les noms de coactitia et coacta 2, et en grec sous ceux de alaoç', 7ctàx:à4. A l'opération du foulage répondent les mots cogere 8, at),eiv Cette fabrica narius coactiliarius' ' ou coactor74. La laine, en effet, était la matière le plus ordinairement mise en oeuvre dans cette industrie ; mais on y employait aussi le poil de lièvre, de chèvre, de chameau, de castor, etc '6. On faisait en feutre principalement des chapeaux ou bonnets [PLLEUs], des chaussures [1MPIl,IA], des couvertures et des manteaux résistants, qui servirent même à la dé COC 1265 COC fense des soldats, et des chevaux j6 ou, comme les centons [CENro], à protéger les machines de guerre 17. E. SAntan. COACTOR. I. On appelait ainsi, en général, des collecteurs, de diverses sortes, qui faisaient payer des dettes, des revenus, des taxes, le prix des achats dans les ventes PAUCTIO] ', etc. Les traitants ou fermiers des impôts avaient des subordonnés auxquels on donnait ce nom; le père d'Horace, exerrait un emploi de ce genre, qui était peu considéré 2. Les changeurs et les divers créanciers qui ne pouvaient ou ne voulaient pas se faire payer directement employaient aussi des agents ainsi appelés, qui faisaient les recouvrements à leur place, moyennant une remise, (elle paraît avoir été de 2 p. 100'). Cette industrie ou cet em ploi est nommé par Suétone coactiones argentariae 4 ; celui qui l'exereait s'appelait coactor argentarius 3. II. coicToxns. Corps placé à l'arrière-garde d'une armée'. IIl. c0ACTOR LAYASIUS. Ouvrier qui foule la laine, fabri