ADYNATOI (AâiVŒTOt). On désignait ainsi à Athènes les citoyens que des blessures ou des infirmités naturelles mettaient hors d'état de soutenir leur vie; ils recevaient de la république un secours, d'après une disposition législative que les uns font remonter jusqu'à Solon', les autres seulement à Pisistrate 2. Ceux qui étaient l'objet de cette faveur ne devaient posséder que trois mines au plus a, somme en effet tout à fait insuffisante dès le temps de Périclès et qui les laissait dans la misère. Ils reçurent d'abord une obole par jour 4, puis deux, peutêtre dès la première moitié du quatrième siècle, ou au moins peu de temps après 5. C'était l'assemblée du peuple qui accordait le secours, mais après l'examen des motifs par les Cinq-Cents, le paiement était fait par chaque prytanie
Les ÛSUvxTot, infirmes ou mutilés, étaient naturellement dispensés du service militaire; ce qui peut paraître plus surprenant, c'est qu'ils étaient exclus des magistratures, même à l'époque où aucune condition de cens n'était exigée des candidats'. Cette exclusion était justifiée, soit par le désir des Athéniens de trouver dans leurs représentants, nonseulement l'intelligence qui conçoit, mais encore la force qui exécute, soit par une pensée religieuse : les dieux, qui avaient témoigné leur colère à ces malheureux en les frappant, n'auraient pu sans mécontentement les voir à la tête de la cité.
L'assistance publique s'exerçait également au profit des enfants des guerriers qui avaient péri sur le champ de bataille. Ces enfants, sur le rapport du sénat des CinqCents, étaient élevés, sous la surveillance des tiptpxvopé).xxEç ou dplPxvtaTef FoRPHANISTAI]6, aux dépens du trésor9. A leur majorité, on les présentait revêtus d'une armure complète à l'assemblée du peuple, et l'un des magistrats rappelait en termes solennels les bienfaits de la patrie et tout ce qu'elle attendait de ses fils adoptifs, en leur confiant cette armure, pour qu'ils pussent suivre l'exemple paternel10
G. HUMBERT. E. CAILLEMER.