Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

CODICILLI

CODICILLI, 1-Livret, tablettes à écrire [LIBER, TABULAE]. Ces tablettes, qui pouvaient se fermer et se sceller au besoin, convenaient particulièrement pour l'usage journalier comme agenda et memento (ephemerides). On y inscrivait au brouillon, les dépenses, les créances et obligations, et tous les actes juridiques qui devaient être ensuite reportés sur un autre registre [ADVERSABIA, qui a passé dans notre langue, est venu de l'usage de confier à de pareilles tablettes des dispositions testamentaires isolées [TESTAMENTUM]. On se servait aussi de semblables tablettes fermées pour les messages, ou ordres qui devaient demeurer secrets, pour les placets ou requêtes. On trouve dans les inscriptions, à partir du n° siècle après J.-C., des fonctionnaires désignés sous le nom de a codicillis'ou adjutor a codicillis 3 : c'étaient des affranchis de la maison impériale, employés, probablement sous les ordres des procurator hereditatum patrimonii privati, à l'administration des biens qui entraient dans le trésor du prince par voie de testament [PBOCUBATOR IHEREDITATOM]. Leur nom venait de ce que, depuis Auguste, les codicilles étaient la forme habituelle des legs ainsi faits à l'empe reur b. L. SAGLIO.