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CORBIS. Panier, corbeille. Ce nom, quand il est pris dans mie acception restreinte et déterminée, désigne un panier d'osier, profond et de grandes dimensions, servant à la récolte du blé 1, des fruits et de la vendange e, et en général à des usages rustiques 3. C'est dans la corbis que l'on mettait les épis après les avoir coupes, pour les porter à l'aire où on les battait 4. On ne s'étonnera donc pas de la voir quelquefois dans les monuments placée à côté de Cérès, comme attribut aussi bien que le aioorus ou que le cnzininus avec lequel i1 peut être aisément confondu. II se distingue peut-être de celui-ci par la forme moins évasée de ses bords ; mais il ne semble pas qu'une distinction rigoureuse ait été faite dans l'usage entre les paniers auxquels on donnait le nom de corbis, qui est purement latin, et celui de calathus, qui n'est que la transcription du grec xaageot.
On voit des paniers hauts et de forme conique dans divers monuments qui représentent les travaux de la campagne, par exemple dans la figure 1912, d'après un bas-relief
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Chez les Latins, Luc-ruse est le premier qui en fasse men tion ; encore set e oü il en parle est-il le résultat d'une
e e rrectioi C h -ment chez les écrivains de l'empire, cllez Ovide et chez Pline surtout qu'il en est question. Le chapitre de Pline résume les connaissances de l'antiquité sur ce sujet '. On y voit qu'eues sont erronées sur plus d'un point ; on regardait le corail comme une plante ou con te une pierre ; d'autres le définissaient comme un et 'ri
bride, à la fois végétal et minéral dé2t98pes) LS. On c
que le corail au fond de la mer était blanc et d'une ,asistance molle, mais qu'il rougissait et se durcissait au contact de l'air, qu'il suffisait de le toucher pour le voir se pétrifler 20, Le plus apprécié était celui dont le rouge était le plus vif et les rameaux les plus touffus 21. Les usages auxquels on le réservait sont au nombre de trois : f des ornemente de toilette ou des incrustations d'armures ; les Indiens et faisaient un grand usage et les Gaulois en met-talent sur leurs épées, leurs boucliers et leurs casques 22 ;
des amulettes religieuses qu'on. suspendait au cou et qui préservaient du mauvais oeil et de tout danger 2s : on voit à quelle haute antiquité remonte la mode des cornes de corail, si répandue actuellement en Italie ; 3° des remèdes sous forme de poudre calcinée 24, médicament dont la médecine du moyen âge a fait également un singulier abus.
L'Inde était un des débouchés les plus importants pour le commerce du corail ; on le récoltait principalement dans les eaux de la Méditerranée et sur les côtes de Gaule et de Bretagne ='t`. Outre le corail rouge, le plus estimé, on connaissait aussi les espèces du corail blanc et du corail noir 25. On mentionne également un corail parsemé de gouttes d'or qui s'appelait coralloagate (coralloachaies) ou corallis et qu'on recueillait surtout en Crète '7.
Malgré l'usage très répandu de cette matière dans l'antiquité, nous avons conservé fort peu d'objets de corail dont l'origine antique soit certaine. On a trouvé en Sardaigne une amulette de corailreprésentant l'urceus égyptien, de fabrication sans cloute phénicienne 23. Un antiquaire italien, M. Guardabassi, a signalé parmi les pièces de sa collection deux colliers faits en corail compact et rouge, ornés au centre d'un relief ciselé, un chaton de bague avec inscription et une intaille représentant un faune imberbe ; tous ces objets ont été trouvés en Italie '9. Le musée de Naples possède aussi deux morceaux de corail, trouvés a Pompéi, qui ont peut-être servi d'amulettes 3P. Lin autre antiquaire, M. Capellini a cite quelques objets analogues trouvés dans des tombeaux 31. En France, une découverte intéressante a cté faite dans la Marne par M. Nicaise, qui a trouvé dans la sépulture d'un chef gaulois un collier compose d'amulettes de tout genre et de brins de corail"; ce fait confirme le dire de Pline sur la prédilection de nos ancétres gaulois pour ce genre d'ornement. Enfin, le Cabinet des
Médailles à Paris possède une petite figurine antique de corail (h. 0,04) représentant peut-être un Silène 36. Eckel a cru reconnaître une représentation antique de corail sur une monnaie d'Aphrodisias, en Carie, où l'on verrait trois branches de corail réunies sur une base 3S. Il est possible que la fabrication plastique de ces ornements en relief et de ces figurines explique le terme de xopxaatoidéoral que nous trouvons dans une inscription de Magnésie, et dont
du Musée du Louvre', où des paysans sont occupés de la récolte des fruits. L'un d'eux range sur un chariot les corbeilles qui en sont remplies; un autre a chargé une corbeille semblable sur ses épaules. E. SAGLIO.