Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article HEMIKOTYLION

HEMIROTYLION (`1 pa o-rûatov). Mesure équivalente à la moitié de la COTYLA'. IIE3IILITIION (`HAtTOov). Pièce d'argent en usage à Syracuse, Agrigente, Géla, Rhégium, Messine, Tarente,. Héraclée de Lucanie, etc. Elle valait la moitié du nummus syracusain ou de la litra tarentine, c'est-à-dire le vingtième du dichrachme de poids attique' [LITRA]. F. LENORMANT. IIE3IINA (11I vz). Mesure romaine de capacité pour les liquides et les matières sèches. Les Romains n'empruntèrent pas ce mot aux Grecs d'Orient; ce fut eux, au contraire, qui le portèrent vers l'Est quand ils étendirent de ce côté leur domination. En effet, le mot =1µ(v« apparaît d'abord, vers la fin du ve siècle, chez les poètes siciliens Épicharme et Sophron le En Sicile, son pays d'origine, il désignait, comme l'indique son sens étymologique (une 1/2), la moitié d'une unité de capacité correspondant sans doute au SEXTARIUS romain Introduit en Italie, il se substitua au mot COTYLA, nom d'une mesure grecque de même capacité 3, et, de bonne heure, on le trouve employé couramment par les auteurs et les médecins comme nom du demi sextarius Pour les matières sèches, l'hemina équivalait à 1/2 du sextarius, 1/16 du semodius, 1/32 du modius. Pour les l'orna, 1/96 de l'amphora. L'amphora, d'après les calculs approximatifs de llultsch, ayant comme capacité en litres 26,26, il s'en suit que la capacité de l'hemina était de 0,2736, un peu plus que le 1 4 du litre 3. L'hemina se subdivisait elle-même en 2 quartarii, 4 acefabula et 6 cyathi. Il existait plusieurs signes conventionnels ou notae qui servaient à désigner l'hemina : C 6, I 7, I o 6. ll. 'I'n$DENAT. IIE3IIOBOLIUM (`IIµctD~OÔatov, Pièce de la moitié d'une obole ou du douzième de la drachme' [DRACHMA]; on disait en latin semiobolus. L'hémiobole était, des tailles monétaires inférieures à l'obole, la plus généralement usitée par tout le monde hellénique pour le monnoyage de l'argent. On voit ici (fig. 3751) un hémiobole d'Athènes, qui a pour signe la chouette de face, surmontée de deux croissants. En outre, on frappait très fréquemment des pièces de bronze auxquelles on attribuait la valeur d'une demi IIEMIKOTYLIO %. 1 Voy. les textes réunis par Ilultscb, Griech. und rôm. JIe p. 776, éd. Kiihn. -4 Festus, Excerpt. p. 100, 9 (éd. Müller), ap. Meir. script. t. II, auteurs latins, cf. Forcellini de Vit, s. v. Hemina. On le rencontre chez Plaute. 6 Cf. Hultsch, Gr. und Bons. Meer. tab. XI, p. 701. 6 Velus. 1larcian. Distrib. s. v. ; Ilerodian. Epim. p. 204. 2 Boeclh, Corp. inscr. graec. no 1690 obole. Une inscription de Delphes' parle de quatre hémioboles de cuivre, en employant la forme dialectique locale -;iµ;dlsl,oç. La valeur de l'hémiobole est indiquée sur des bronzes de Chios 3 et d'lEgiurn d'Achaïe 4. F. LExonm INT. IIE3IIOBOLIU3I AUIII(`HµtceOdacovxousoûv).-Nomque recevait quelquefois' le myshémihecton ou pièce d'or du vingt-quatrième du statère [DRACHMA AURI, STATER], IIE31IODl LOS('Hpûôeao;). Synonyme dialectique d'HEnloBOLIUDI dans une inscription de Delphes'. F. LENORMANT. I1E3IIOLIA (`IIp.toa(z)'. Ce mot désignait essentiellement, cirez les Grecs, un vaisseau long et léger, la galère des pirates'; elle avait un rang entier et un demi-rang de rameurs, le rang supérieur étant réduit de manière à laisser plus de place aux combattants ; c'est lit au moins l'interprétation la plus vraisemblable des textes qui décrivent ce bâtiment dont nous n'avons pas de représentation figurée certaine 3. Il avait peutêtre été créé par les pirates de la Carie'. Il y avait aussi à Athènes, à Rhodes, la Tctr,µto).iz «ou -utr,ç-rl .;o) (z) de type semblable, c'est-à-dire laissant un espace libre soit au milieu soit à l'avant ou à l'arrière du bâtiment : c'est ce que ne fixe aucun texte. Cu. LÉCRIV IIE3IISTATEIL (`HµtcszTr~c, (J.:CTxTrisov). Pièce d'or grecque valant la moitié d'un statère et équivalente en poids à une drachme d'argent' LSTATERI. IIE11113ARTÉMOBION (`IIµtcactirN.is;ov).-Pièce d'argent valant 1/8 de l'obole, 1/48 de la drachme [DRACHnAl. L'hemitartémorion, qui était de Ogr,068 dans le système asiatique, de 0gr,0735 dans le système phénicien, de 0gr,0885 dans le système attique, de 0e ,101bb dans le système olympique, de 0',1135 dans le système babylonien et de Ogr,122 dans le système éginétique, constituait une monnaie dont la petitesse présentait pour la frappe des difficultés presque insurmontables. En même temps, dès que le monnoyage du bronze eût été inventé, cette taille de l'argent devint absolument inutile, puisque le chalque la remplaçait avec une complète exactitude [CIlALCIJs]. Par suite de ces causes et de la facilité avec laquelle une monnaie aussi petite se perd dans la terre, nous ne connaissons jusqu'à présent qu'un seul hemitartémorion. antique qui figure dans les collections de l'Europe. C'est une pièce d'Éphèse, presque microscopique, qui faisait partie du riche cabinet de M. Waddington à Paris F. LENORMANT. IIE3IITÉTARTÉ (`Hpv eTxyti ). Pièce d'or grecque valant le huitième du statère et équivalente en poids à un trihémiobole d'argent [STATER]. F. LENORMANT. IIEMIOLIA. 1 On trouve aussi la forme so:d3. oo (s. eut. oaotoo, Hesych. et Etym. 1 ; Diodor. 16, 61 ; Gell. 10, 20. 3 Phot. 1, 51 ; Hesych. s. 1,. v.; Suidas. s. v. 'ngoo),[x„ et 3scp,s0µd55;; Polyb. 5, 101, 2; Etynt. magn. s. v. 'Il oRVo;. 4 Longus, 1, 28. -s Polyb. 16, 2; Phot.l. c. ; Corp. inscr. ait. IV, 2, no 1359 b (addenda); Berlin, 1864. IIEN 73