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OBOLUS. 'O onds.Obole.-Nom de la petite unité monétaire et pondérale des Grecs : l'obole était la sixième partie de la drachme r]DHACHMA]. Aristote faisait venir ce nom de «péJ,w, augmenter ; il dérive au contraire de iAa),dç, épieu, broche, nom qui désignait les barres de fer ou de cuivre servant de monnaie dans les temps primitifs : six de ces broches remplissaient la main et formaient une ôp«/N.rl. La première obole d'argent dut être le petit poids de ce métal, ayant la même valeur sur le marché que la barre, ôèe),éç, i°e)alaxoç de fer ou de cuivre, l'une des six broches de la pleine main [LATERES] 2. Comme monnaie d'argent, l'obole est très commune chez les Grecs; son poids varie, suivant les différents systèmes adoptés pour la taille des espèces; l'obole attique pèse 0 gr. 72; l'obole éginétique, 1 gr. 02 environ ; l'obole rhodienne,
Les divisions théoriques qui ont été formées sur la base de l'obole et qu'on trouve mentionnées dans les auteurs, les comptes ou les métrologues sont les suivantes :
Les plus fortes de ces divisions ne sont que des entités usitées dans les comptes, et elles n'ont jamais été frappées comme monnaies réelles 3. Ce n'est guère 'qu'en Égypte, sous les Lagides, qu'on peut trouver dans les comptes, les
termes de E;c oÀov et au-dessus, appliqués à des pièces d'argent ou de bronze réellement frappées`. A Athènes, aux Iv' et v' siècles, on a frappé le pentobole d'argent (fig. 53581, et on le trouve aussi ailleurs, mais toujours exceptionnellement °. Apartir dutétrobole jusqu'àl'hémiobole, les divisions sont assez répandues dans tous les systèmes grecs (fig. 5359, 5360,
5361) ; les plus communes sont le triobole ou hémidrachme et le diobole ou tiers de drachme (voyez des spécimens du triobole, du diobole et de l'obole d'Alexandre,
ORACHMA, fig. 2561, 2562 et 2563) fi.
Les monnaies grecques portent rarement une marque de valeur ; c'est le poids, le module et les types de chaque pièce qui permettent de déterminer à quelle division on
a affaire. Pourtant il y a quelques exceptions. Ainsi, à Corinthe, en Phocide, en Locride, àSicyone, à Zacynthus et quelques autres villes du Péloponnèse, on trouve parfois la lettre 0, comme indice de valeur sur l'obole ; les lettres ®10 ou Q sur le diobole ; les lettres TPI ou TPIH sur le trihémiobole ; les lettres H ou E sur l'hémiohole 7. Dans les textes épigraphiques et les comptes, les signes qui représentent l'obole varient suivant des conventions spéciales à chaque époque ou à chaque pays ; ils sont, toutefois, généralement 0 ou 1 ou -, \ s
En Crète et en Arcadie, le nova de l'obole avait pris la forme de èin ,éç et èIoaxn 9; sur des monnaies arcadiennes, les lettres 0A sont les initiales de ce nom te. Quand des textes mentionnent des oboles d'or, bà0)0( /pno-oï,, comme une inscription d'Éleusis, il s'agit d'une monnaie de compte [DRACHMA AURI] 11, Dans bien des contrées, à
OBR 141 0CC
l'époque postérieure à Alexandre, on frappe l'obole de bronze; seulement ce n'est plus qu'une monnaie d'appoint, comme nos pièces de bronze actuelles. On trouve ainsi les mots OBOAOl, OBO, ou la lettre 0, sur des bronzes de poids très irréguliers de Métaponte (fig. 3562), de Chios, de Séleucie en Syrie
seule continue à frapper des oboles de bronze à valeur
pleine et réelle; l'obole des Lagides vaut huit yaaxoéç Dans le langage littéraire, on donnait souvent le nom d'obole à une petite pièce de monnaie quelconque, sans valeur intrinsèque : Charon, le nautonier des enfers, perçoit une obole des ombres qui veulent traverser le
Les métrologues de la fin de l'époque impériale considèrent l'obole comme un petit poids, valant la 76b° partie de la livre ou la 48° partie de l'once, la 12° partie du siciliens, la 60 partie de la drachme A cette époque aussi, le terme d'èécÀéç désigne vaguement une petite pièce de bronze, le follis, la menue monnaie E. BABELOV.