Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article PATAGIUM

PATAGIUM. Ce mot, dont on a cherché l'origine dans le grec', puis dans l'hébreu 2, n'apparaît que chez les Romains 3. II est déjà question sous la République des patagia et des patagiarii qui les font`. Patagium est le nom des bandes d'ornement, d'or ou de pourpre ou brodées d'or, qui étaient placées sur de riches tuniques de femme, comme l'était le d'anus sur celles des hommes '. Les monuments, surtout ceux des bas temps, fournissent d'abondants exemples de tuniques et de dalmatiques garnies, tantôt d'un seul, tantôt de deux claves [enxvus, fig. 16-20, 1611; OBAInuM, fig. 5417j, descendant du col jusqu'aux pieds, quelquefois bordant aussi les manches de la dalmatique ou enfin faisant le tour du cou. C'est ce qu'on peut remarquer notamment dans les peintures et les mosaïques où les artistes chrétiens ont voulu représenter, par la somptuosité du costume, des saints en possession de la gloire du paradis. Le patagiuan y est souvent figuré, enrichi de broderies et même de perles ou de pierres précieuses (fig. 5518) s, Le patagiuln du col prend, à partir du nIe siècle, une plus grande importance et devient une pièce à part. Les verres dits à fond d'or, qui sont de ce siècle et du commencement du suivant, en offrent des types variés. Ce n'est plus un simple galon, mais plutôt une large collerette qui retombe assez bas sur la poitrine, tantôt plissée et festonnée (fig. 5519) tantôt raidie par les broderies et les pier reries (fig. 5520) qui les font ressembler à ces larges colliers qu'on appelait au temps de la Renaissance E ,,.., .1,e 2 il PAT 341 --PAT des« carcans»'. Aussi lui donnait-on les noms deit.avtaxxl, la.av.xxtov, qui ont proprement cette signification. PATAII{EIA (IIstiatxa(a), Fête grecque, célébrée à Délos, peut-être en l'honneur de l'Hercule tyrien [murai LES , p. 791, `Hpveù c 3.eacxc~ ', envisagé comme enfant ou comme nain 2, et confondu avec le Bès syrien 3. E. P. PATELLA (Itatia),tov'). Nous avons déjà indiqué e l'article LOFAS (p. 1301), la parenté de patella et de Pil TINA 2. Plusieurs textes représentent ce vase comme un plat à faire cuire le poisson et autres aliments ou à préparations médicales qui rentrerait dans la catégorie des CA'nNUM, Discos, LAAX. Mais, d'autre part, les philologues modernes rapprochent plus volontiers patella de DATURA5, dont elle serait le diminutif, et l'on trouve dans les auteurs un assez grand nombre de passages où le mot désigne avec précision l'instrument religieux par excellence, la patère ou phiale avec laquelle on faisait libation aux divinités". Elle était souvent de terre noire ou rouge 7, analogue à ces vases, dits de Cumes ou d'Arezzo, dont les musées possèdent de nombreux spécimens (fig. 5521) 8. On appelait Patellari Dii les dieux Lares' [LARESj. Arnobe nous a conservé le nom d'une déesse Patella ou Patellana t0, mais l'origine de son nom reste incertaine".