ANALEMMA ('Ave' gn). Ce mot signifie proprement tout ce qui est élevé, supporté : ainsi, au pluriel, des murs élevés sur de fortes fondations'.
Vitruve l'emploie pour indiquer un instrument de mathématiques réglé d'après le cours du soleil, et dû à l'observation des ombres qui décroissent à partir du solstice d'hiver; il sert, à l'aide de l'équerre et du compas, à décrire les effets de cet astre dans le monde. C'est d'après la grandeur des ombres équinoxiales, dit-il encore, qu'on découvre la figure des analèmes au moyen desquels on tire, suivant la situation des lieux et l'ombre du gnomon, les lignes qui indiquent les heures 2.
On appelait analèmes, chez les Romains, des cadrans qui montraient la hauteur que le soleil avait tous les jours à midi; par la grandeur des ombres du gnomon, ils n'indiquaient pas les heures, mais seulement les mois et les signes. Depuis on y joignit des cadrans horaires; ils mar
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quèrent ensemble, et les mois par la longueur des ombres, et les heures par leur inclinaison : ce qui était nécessaire pour les cadrans des Romains, qui divisaient le jour en douze heures et les nuits également, si bien que, pendant une partie de l'année, c'étaient les heures du jour qui étaient les plus longues, et pendant l'autre c'étaient celles
L'analème antique ne doit pas être confondu avec l'analème moderne, qui est beaucoup plus compliqué et plus exact que l'instrument décrit par Vitruve. 1). RAMÉE.