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ACERRA (Atgaysrtetç). C'est le nom donné au coffret dans lequel se mettait l'encens des sacrifices (arcula turalis)1. Un servant le portait à l'autel, et on y puisait les grains que l'on répandait sur la flamme (acerra libare)2. Des
fragments des frises de deux temples, l'un au Musée du Capitole l'autre au Louvre nous montrent l'acerra parmi les instruments du sacrifice. On le voit figurer(fig. 40), avec le bâton augural [LITUUS], sur l'un des côtés de l'autel encore debout dans le petit temple dit de Quirinus, à Pompéi'. Sur d'autres bas-reliefs qui représentent des cérémonies religieuses on voit les
servants portant l'acerra. Trois de ces bas-reliefs sont au Musée du Louvre 9. L'assistant représenté figure 41 est tiré d'un bas-relief de Rome 7. Beaucoup des cassettes diversement ornées que l'on voit si souvent dans les peintures de
vases grecs ne sont autre chose que le coffret à encens dont les Grecs, aussi bien que les Romains, faisaient usage 8. Cette destination est clairement indiquée dans la peinture d'un vase du Musée de Naples 9, où sont représentés les apprêts d'un sacrifice (fig. 4e).
Certains petits autels portatifs servant à brûler des parfums, que l'on peut confondre avec l'ara turicrema [ARA] ou avec l'encensoir [TURIBULUM] , prenaient aussi le nom
d'acerra 10. Tels étaient notamment ceux que l'on plaçait près du lit où un mort était exposé 11, comme on le peut voir dans un bas-relief reproduit au mot FuNus et qui représente l'exposition du mort (collocatio).
L'usage de porter l'acerra dans la cérémonie des funérailles avait été interdit comme trop somptueux par la loi des Douze Tables 12. E. VINET.
à contenir du vinaigre [ACETUM] ', ou d'autres condiments en usage dans les repas. L'origine du nom , tirée de son emploi, ne peut être mise en doute, mais ce nom ne resta pas exclusivement appliqué aux vases à vinaigre, il désigna également d'autres vases semblables, quel qu'en fût le contenu, comme le dit expressément Quintilien 2. On trouve des acetabula d'argent mentionnés au Digeste, parmi les vases qui composent la vaisselle de la maison II y en avait sans doute de toute matière, aussi bien que des vases appelés Oxls et oxYRAPnoN : le mot latin est la traduction exacte de ces mots grecs. C'est aussi en les rapprochant et en tenant compte de quelques autres acceptions du mot acetabulum, que l'on peut arriver à déterminer la forme du vase de ce nom. D'après Athénée 4, ii ressemblait à une KYLIx petite
nous voyons qu'on appelait acetabulum la cavité d'un os qui
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emboîte la tête d'un autre os '; de même celle qui reçoit le moyeu d'une roue et enfin les suçoirs ou ventouses dont sont pourvus les bras de certains polypes. Il s'agit donc d'un vase rond, petit, peu profond et bien ouvert. Nous en trouvons qui répondent à cette description dans des peintures découvertes àRome en 1783, représentant de jeunes esclaves portant dans des plats ou bassins des mets de diverses sortes. L'un de ces plats est ici reproduit (fig. 43). On y voit avec un cochon de lait deux de ces petits vases qui sont évidemment destinés à l'assaisonnement; sur
un autre, sont des raiforts, et, au milieu du plat, un seul petit vase pareil à ceux qu'on voit ici. Dans une peinture étrusque, découverte récemment près d'Orvieto 8, des esclaves sont occupés des préparatifs d'un repas ; l'un d'eux (fig. 44) tient dans sa main droite un vase à peu près semblable, trop petit pour servir à verser ou à boire, et qui vraisemblablement fait l'of
fice d'acetabulum,
II. Les escamoteurs (circulatores , praestigiatores) fai
saient leurs tours à l'aide de gobelets de forme analogue et qui s'appelaient acetabula '. Tel est celui qu'on voit aux pieds d'un jongleur figuré sur une lampe en terre cuite 10 (fig. 45).
III. Il s'appliquait encore à un instrument de percussion consistant en une cymbale de terre cuite, d'airain, d'argent ou d'autre matière, que l'on frappait contre une autre cymbale ou au moyen d'une baguette ".
IV. L'acetabulum était aussi une mesure de capacité pour les matières sèches ou liquides 12, équivalant pour les li
quides à 1 1/, cyathus, ou 1/, quartariu.e, 1/, d'heminq, 1/8 du sextorius, 1/,8 du congius, 1/3,, de l'amphora; pour les substances sèches, à 1/, quartarius, 1/, de l'hernina, 1/8 du sextarius, 1/,,, du rnodius ; soit, d'après les mesures actuelles, 0,0684 de litre. [Voir les tableaux des poids et mesures à la fin de cet ouvrage.] E. SAGLIO.