ADLECTIO ITALICA. Cette expression se trouve seulement dans un texte de Capitolin', qui dit en parlant de Marc-Aurèle : Hispaniis exhaustis italica allectione, contra Trajani praecepta verecunde consuluit. Ce texte avait été entendu en général d'une faveur relative à l'enrôlement militaire. Cette exemption, propre à l'Italie, aurait été accordée par Marc-Aurèle à l'Espagne. Mais cette opinion nous paraît avoir été renversée dans ses fondements par un savant français, M. Revillout, qui a prouvé ' que l'Italie n'était pas exempte du service militaire. Le même écrivain a proposé une autre interprétation plus satisfaisante du passage cité de Capitolin. Cet historien, en effet, après avoir traité de l'administration de l'Italie, et en particulier des lois fiscales, a dû probablement avoir en vue dans ce passage une faveur relative à cet ordre d'idées phttot qu'au service militaire. Il s'agit du sus ITALICUM prodigué à l'Espagne par Vespasien et par trois princes d'origine espagnole, Nerva, Trajan et Adrien. Or, cette concession entraînait exemption d'impôts directs [1MMUNITAS] pour le territoire de la cité qui en était l'objet. Allectio italica désignerait cette faveur qui, accordée à un certain nombre de villes, aurait par cela même accru la charge des autres, iniquité réformée par Marc-Aurèle. En effet, Symmaque 4 indique par le mot adlectio l'idée d'une exemption des charges de la préture attachée aux fonctions sénatoriales. Enfin, le Code Théodosien 3 place certains employés du palais, au sortir de leurs fonctions, inter adlectos immunesque a senatoriis descriptionibus 3. G. HUMBERT.