Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article COPIS

CONS. Kviriç. L Ce nom, dérivé de xésn m, désigne dans les textes anciens un glaive tranchant fait pour frapper de taille à la manière d'un sabre', mais ayant le tailloir concave. Quinte Curce en compare la courbure à celle d'une faucille et Nicandre 2 à l'aiguillon d'un scorpion. C'est ce qui distingue cette arme de la tA«xatpa, sorte de coutelas, ressemblant à un yatagan [MACHAERA], assez souvent représenté sur les vases peints 4, dans la main de guerriers grecs ; au contraire la xor(ç est généralement attribuée aux peuples barbares 6 et l'on a peine à en trouver des exemples dans les monuments où des Grecs sont figurés. On en voit deux ici reproduits, et il n'est Fig. 1929. pas certain que sur Cepis. les vases d'où ils sont tirés, l'un (fig. 1928) au musée de Chiusi ', l'autre (fig. 1929) au musée de Palerme', les personnages soient des Grecs, bien que semblables à ceux-ci par les autres armes ou par le costume. Dans les monuments de l'époque romaine la copis est aussi représentée comme une arme des Barbares : c'est ainsi qu'elle se trouve (fig. 1930) mèlée à un amas d'armes foulées aux pieds par un géné ral romain, sur un médaillon d'argent détaché de l'enseigne d'une cohorte 3, et qu'on la voit dans la main d'un Germain terrassé, dans le bas-relief qui décore la pierre funéraire d'un cavalier dalmate de l'aile ClauFig. 1939. -copia. dia, au musée de Mayence 2. On la retrouve (fig. 1931), à côté d'un petit bouclier rond et d'un fer de lance, sur une monnaie de la famille Carisia 80 où l'on paraît avoir eu dessein de réunir des armes barbares. D'après Denys d'Halicarnasse " les Gaulois auraient eu aussi des épées avec lesquelles Fig. 1934' ils frappaient de taille et qu'il appelle xoodôeç; l'historien ajoute qu'elles étaient très grandes (Iitep ptrlxstç) ; peut-être s'agit-il de grandes épées semblables à la SPATHA, mais qu'une courbure plus ou moins marquée pouvait faire rapprocher de l'arme que les Grecs et les Romains désignaient sous le nom de copis. Une arme de ce genre est sculptée (fig. 1932) sur le tombeau d'un légat impérial, propréteur en Bretagne 12. Il est certain que la distinction des armes appelées parles anciens machaera et copis n'a pas toujours été rigoureusement faite par les auteurs Il en est de même lorsque ces noms sont appli qués par eux à un couteau servant à découper les chairs des animaux dans Fig. 3032' les sacrifices et dans la cuisine (µayetplxal xoit(èoç) t4; mais on saisit bien dans certaines descriptions détaillées la différence qu'il faut faire entre eux. C'est ainsi que dans l'Electre d'Euripide 15, Oreste frappe d'abord la victime avec le couteau appelé lup(ç, qui était une espèce de ptx;tatpa, et saisit ensuite la xo7tiç pour lui ouvrir la poitrine. La =dg était donc encore, dans cet emploi, propre plutôt à couper qu'à piquer. C'est à ce caractère et à une certaine ressemblance avec l'arme dont il a été précédem COQ 1499 COQ ment question qu'on la reconnaîtra dans les monuments. Tel est (fig. 1933) dans la représentation d'un sacrifice, sur un vase d'ancien style 16, l'instrument dont se sert un des personnages pour découper sur une table les chairs d'un chevreau, tandis qu'un autre les fait rôtir sur l'autel placé devant une image d'Hermès. Lampés est encore indiquée comme une arme de chasse". II. Ko7tfc est aussi le nom d'un repas sacré que les Spartiates faisaient hors de la ville et sous la tente, dans la fête appelée KARNEIA III. Kdptç, avec l'accent sur la pénultième, signifie un plaisant ou un parleur trop facile qui abuse de la parole ". E. SAG1.Io.